Biographie

Une Vraie Voix, Un Homme VRAI !


1961-1980

6.11.1961 :
« Six novembre dix-neuf cent soixante et un, Maternité, des berceaux, midi moins vingt.
T’arrives sur cette terre, Tu n’y vois pas bien clair, Ils viennent de te donner la vie,
MERCI A tous les deux ».

Florent est né à Châlon sur Saône dans une famille modeste mais riche d’amour comptant déjà deux enfants: Frédéric et Marie-Pierre. Alors qu’elle porte Florent, Odile, cette maman à la voix superbe, lui chante l’opéra. Pas étonnant qu’en arrivant sur cette terre, il sache déjà chanter….Grand-père paternel lui aussi étonnait par sa voix. Il faisait vibrer les murs des églises et même les fidèles en chantant des cantiques. Quant à grand’ mère maternelle elle écrivait autrefois des petites comédies musicales qu’elle faisait jouer aux habitants du village. Quel héritage!!! Héritage dont bénéficiera aussi Marie-Pascale sa cadette, actuellement l’une de ses choristes. A 5 ans, dans les fêtes de famille on dresse le petit Florent sur la table pour qu’il chante. L’apprentissage du spectacle commence. Il va se poursuivre dans une troupe de majorettes à Bonneville en Haute-Savoie où la famille s’est vue contrainte de déménager.

11 ans
Florent n’aime pas l’école mais l’école l’aime t-elle ? Elle n’est peut être pas très à l’écoute de ce petit bourguignon parachuté dans un clan de savoyards pas très tendres avec le nouveau. Qu’à cela ne tienne, l’amour déjà… n’est pas loin ! Une petite Hélène blonde … Il ne l’a  » jamais eue  » dit – il mais il pensera à elle jusqu’à 20 ans et c’est elle qui le stimulera dans tout ce qu’il entreprendra.

13 ans
Un concours de chant organisé par le journal Dauphiné-libéré lui permet de monter sur les planches à l’occasion d’une course cycliste. A chaque étape son titre est remis en jeu mais chaque soir il est vainqueur et la presse locale s’empare du petit phénomène.

15 ans
Suite à des orientations scolaires ratées il veut quitter l’école, cela n’étonne personne. Inconsciemment ses parents pressentent sa chance.

Septembre 1977

Soucieux mais l’espoir dans l’âme, ils acceptent de l’installer très modestement à Paris et l’inscrivent dans un cours de théâtre. Florent n’aime pas les cours, il n’ira pas longtemps. Le théâtre, le chant et la vie surtout, il préfère les apprendre sur le tas.

A Paris seul :

« D’avoir passé
Des nuits blanches à rêver,
Ce que les contes de fées
Vous laissent imaginer

D’avoir perdu
Son enfance dans la rue
Des illusions déçues
Passer inaperçu … »

Il faut se battre pour exister, voire même pour survivre. C’est dur et il sait qu’il ne doit pas faillir au pacte d’honnêteté et de courage qu’il a passé avec ses parents. Il tire des leçons de chaque situation difficile et il rebondit grâce à sa volonté farouche de s’en sortir. Mais, n’est ce pas pour apprendre à chanter que Florent est monté à Paris? Il doit s’inscrire dans un cours de chant classique. Malgré son trop jeune âge mais grâce aux 6 octaves que couvre sa voix, il entre pour trois ans au conservatoire de Levallois-Perret dirigé par Inès GAËTAN aujourd’hui disparue. Il aura plus tard une reconnaissance illimitée envers ce professeur et le regret immense de ne l’avoir remerciée à temps. Parallèlement Il vit de petits boulots : commis de restaurant sans interruption de 8 à 20h ; épuisant puis baby-sitter de deux petites filles 24h/24 ; plus enrichissant et enfin courtier de publicité avec un vrai salaire qui éblouit tellement l’adolescent qu’il le flambe en le partageant avec ses potes. Un soir, alors qu’il chante au  » Vin aux halles  » restaurant parisien, il impressionne le chauffeur de Gérard LOUVIN et signe un pacte avec celui qui deviendra le grand producteur de « Sacrée soirée » et des « Années tubes ». Dix ans plus tard, Florent fidèle à ses promesses lui fera produire son premier disque.

1980

Florent est barman au  » Broad « , boîte de nuit du quartier des Halles, fréquentée par une clientèle parisienne branchée. Florent est abordé un soir par Dominique BESNEHARD, directeur de casting, qui recherche un personnage au tempérament affirmé pour « DIVA » ; prochain tournage de Jean Jacques BEINEX. C’est le rôle d’un petit facteur fou d’opéra. « C’est mon histoire que tu racontes là’’ répond Florent « moi je chante l’opéra ». Rendez-vous est pris. Cependant, Monsieur BEINEX ne choisira pas le fougueux petit barman presque trop déterminé. Il lui préférera Frédéric ANDREÏ issu d’une famille du cinéma. Florent est déçu mais Dominique BESNEHARD croit en lui, il lui met  » le pied à l’étrier  » et Florent lui en est reconnaissant. Florent rencontrera alors Marceline LENOIR qui deviendra son agent exclusif pour 15ans.
1980-1989
L’année 1980 voit pointer l’aube d’une carrière de comédien . » Nous avons les moyens de vous faire parler… ». Première réplique, premier rôle dans « L’inspecteur la bavure » de Claude ZIDI avec COLUCHE. C’est le début de 13 ans de cinéma et de télévision.

*** Au cinéma :

Il écrit lui même ses dialogues pour  » Les sous doués de la première compagnie », tournage qui lui permet d’apprendre le métier et de rencontrer Michel GERARD.

1982
Il tourne dans :

 » L’honneur d’un capitaine  » de Pierre SCHONDOERFFER
 » L’as des as  » de Gérard OURY aux côtés de Jean Paul BELMONDO
 » La balance  » de Bob SWAIN avec Nathalie BAYE
 » Effraction  » de Daniel DUVAL.

1983
Année marquée par « Fort Saganne  » d’Alain CORNEAU pour lequel Florent joue le rôle d’un Saint Cyrien, frère de l’exceptionnel Gérard DEPARDIEU .

1984
Dans « Les Fauves », Florent campe le personnage d’un jeune homosexuel vivant dans l’univers morbide de la nuit, ceci aux côtés de Daniel AUTEUIL et Philippe LEOTARD.

1985
Michel GERARD lui confie la réalisation de « Blessure »: film au naturel touchant dans lequel Florent fera tourner ses parents et Patricia MILLARDET.

1986
Il joue dans  » La femme de ma vie « de Régis WARGNIER.

1987
« Les keufs » de Josiane BALASKO .

Quelques années plus tard, on reparlera de l’acteur Florent Pagny à l’occasion de trois premiers rôles exceptionnels.

*** La télé :

1980
Année de ses débuts dans « Les Maupas » de Daniel MOOSMAN .

1980 à 1987
Entre ces deux dates, Florent sera très présent sur le petit écran et parmi
une douzaine de titres, on retiendra notamment:
En 1981  » Télé-folies tous en chaîne », une comédie musicale dans laquelle Florent met déjà en oeuvre ses talents d’artiste complet. En 1982  » Fou comme l’oiseau » qui révèle l’acteur Florent PAGNY au grand public et aux professionnels.
1987
 » La nuit du coucou  » de Michel FAVARD permet à Florent de rafler trois prix d’interprétation.
« La chaîne  » de Claude FARALDO tiré du roman de Michel DRUCKER lui offre le rôle d’un animateur de la télévision aux côtés de Jean CARMET, Jean Pierre CASSEL et Dominique LABOURIER.
Cette même année Florent tourne également en Roumanie pour Serge NICOLAESCU une grande fresque de  » la vie de Francois VILLON ». Les paysages vides et immenses de ce pays étrange commencent à chatouiller son coeur…Ce téléfilm restera hélas dans les tiroirs. En effet, la télé se privatise et le film ne correspond plus à ce que souhaitent les nouveaux dirigeants. Florent s’interroge, le cinéma bat de l’aile, la télé peut être aussi, il prévoit une période noire…. Il pense que le moment est venu de mettre en oeuvre le plus grand de ses talents, chanter. Il lui faut des chansons et pour les composer il va devoir ne compter que sur lui même. Il « s’attelle à la tâche » mais il a besoin de temps pendant lequel il lui faudra vivre décemment. Il va trouver ses banquiers et leur explique que retourner à des petits boulots va l’empêcher de créer. Les banquiers sidérés par son audace pressentent sa réussite et acceptent de lui allouer une somme confortable. Et pour composer, il compose!

*** La chanson :
1987
C’est l’automne, Florent travaille sur son piano à la naissance de sa première chanson en mélangeant les accords qu’il connaît .Puis il écrit les paroles en une nuit.

 » Dis-moi pourquoi tu fais ça
Pourquoi t’arrêtes pas
Tu te fous en l’air
Ca a l’air de te plaire . »

« Et là ,tu crois,
Qu’je vais rester sans rien dire ?
Ah oui ,tu crois
Qu’je vais rester planté là
A te voir partir dans tes délires
Et te laisser faire n’importe quoi ? »


« N’importe quoi  » ,son premier tube est créé. Conformément à sa promesse, la chanson est produite par Gérard LOUVIN. Florent remplace le titre initial  » Dis moi », par « N’importe quoi  » forçant ainsi les radios à développer la présentation de ce jeune chanteur interprétant  » N’importe quoi « …. Le disque sort sous deux pochettes, la première ornée d’un visage songeur en demie teinte, la seconde présente le buste d’un Florent branché, vêtu de cuir. L’émission de Thierry ARDISSON « Bains de minuit » enregistrée dans un lieu bien connu de Florent, les « Bains Douches » le consacre auprès de toutes les générations. En 1988, il restera en tête du TOP 50 pendant 10 semaines. Une star est née. Perfecto, boucles d’oreilles: il plaît aux jeunes et le naturel de son discours séduit aussi les parents qui reconnaissent en lui l’anticonformisme de leurs enfants mais aussi la droiture et la sincérité du coeur. Quant à la voix, elle épate tout le monde. Enfin, soucieux d’aller jusqu’au bout de son oeuvre, il réalise lui même un très beau clip dans un lieu qu’il affectionne tout particulièrement le « cirque d’hiver « , désert pour l’occasion .Dans une lumière feutrée bleue, il met en scène son frère Frédéric en joueur triste de tambour .

1988
En mai, Florent reçoit les hommages de toute la flotte du bâtiment LE FOCH pour laquelle il chante « N’importe quoi « .Le 7 juin, le producteur et l’artiste offrent au Tout Paris et à la famille du chanteur, une grande fête au Cirque d’hiver. Au cours de la soirée, Florent émeut l’assemblée en offrant pour la première fois à ses parents, sa dernière composition qui va devenir le titre de son premier album : « Merci ». Il précise aussi la tendance de son répertoire futur en interprétant majestueusement  » Toute la musique que j’aime » de Johnny HALLYDAY et « Asimbonanga « dédiée par Johnny CLEGG à Nelson MANDELA. Les invités comprennent qu’il viennent d’écouter un chanteur à voix, une voix, LA VOIX….
Le début de l’été voit la création d’un 2ème titre « Laissez nous respirer ». La mélodie est encore composée au piano et les paroles écrites au cours d’une nuit d’insomnie. Elles s’adressent aux « faux » grands de ce monde :

 » Eh vous , messieurs les plus grands
Oui vous , messieurs les plus forts
Messieurs les plus chiants
Vous qu’avez jamais tort. »

Les textes et le verbe de Florent commencent à déplaire à certains journalistes qui trouvent ce nouvel auteur pas assez intellectuel à leur goût. Ils ne le lâcheront pas de si tôt… Pourtant Florent est un véritable poète qui crée instinctivement. La chanson est classée au TOP 50 du 26 octobre 1988 au 1er mars 1989.Le clip est fort, presque uniquement en noir et blanc .Pendant un moment, on croit que le rebelle s’extériorise mais à la fin il tourne tout en dérision en s’affublant d’un nez de clown… noir évidemment !
En novembre, Florent reçoit sa 1ère victoire de la musique: révélation masculine de l’année.

1989
Invité en mars de Jean Pierre FOUCAULT pour le 11ème anniversaire de la disparition de Cloclo, Florent interprète « Comme d’habitude ». Les téléspectateurs subjugués veulent à tout prix le disque et tout de suite. Gérard LOUVIN décide de produire ce live qui sera classé pendant 4 mois au top 50 avec une place de 5ieme. Mais à se retrouver trop souvent sur le plateau de « Sacrée soirée », Florent estime qu’il ne gagne qu’une étiquette de  » blair « …
Le 11 février de cette même année le disque  » Pour toi Arménie  » lancé a l’initiative de Charles AZNAVOUR pour aider ce pays en détresse, se classe 1er au TOP 50. La voix sensible, intense d’émotion touche les auditeurs.

*** L’amour !

1988
En décembre, de nombreux artistes se retrouvent aux Etats Unis pour le tournage d’un  » Sacrée soirée » spécial. Parmi eux, la très jeune Vanessa PARADIS et Florent. La jeune fille vient d’être blessée par quelques journalistes au M.I.D.E.M à Cannes et Florent s’efforce de l’amuser et de la réconforter .Les deux jeunes gens tombent amoureux. Ils vont filer le parfait amour pendant trois années de bonheur .

1990-1991 Bientôt Gérard LOUVIN le presse à réaliser son premier album. Humblement Florent fait le bilan de sa création et essaie de prévoir comment s’y prendre. D’abord peu optimiste, il finit par se laisser convaincre. Il décide de se retirer avec une équipe de musiciens dans un lieu propice à la création loin des soucis quotidiens. Il loue une villa en pleine campagne romaine et y invite, pour la réalisation et les arrangements, les anciens du groupe « PREFACE », Jean M’BÄ , Franck LANGOLFF et Marc MEUNIER son cousin pianiste .
Florent s’explique :

« Les gens qui vivent dans le village ne me connaissent pas, et ils n’ont pas besoin de changer de comportement. Un pote gère la maison et un autre , ingénieur du son , s’occupe des machines et des instruments. Chacun est libre de faire comme il veut , seul le timing doit être respecté .On travaille le soir .Je me lève parfois à trois heures du matin pour composer. Les choses avancent bien . »
Florent travaille durant des semaines. Un jour il lui semble que son travail ne progresse plus, il quitte l’Italie et décide de rentrer en studio :  » La veille de l’entrée en studio , j’étais tellement motivé que je ne me suis pas couché; j’ai écrit toute la nuit et, le lendemain, j’avais une chanson nouvelle .On est juste de passage, que j’aime bien et qui est importante pour l’album « .
Ensuite, sur 17 chansons, 9 sont terminées Florent prend le temps de peaufiner son œuvre. Enfin, le premier album de Florent PAGNY intitulé « Merci « sort en mars 1990, entièrement composé par lui sauf une chanson , ‘’Heureux de vivre’’ par Marc MEUNIER .Il le dédie à ses parents, qu’il remercie de lui avoir donné la vie ( cf: paragraphe :1961-1980 de cette biographie)

 » Quinze ans et demi, tu débarques tout seul à Paris.

Et ils t’ont laissé faire malgré c’qu’on leur a dit.
C’était là ta seule chance
Et ils t’ont fait confiance ,
Tu n’les as pas trahis, et aujourd’hui,
Mille fois merci.
Car aujourd’hui tu vis toujours grâce à eux deux ,
Car aujourd’hui tu te déclares un homme heureux ,
C’est à eux qu’ tu le dois,
Ca s’est pas fait comme ça ,
Mais ils avaient la foi, la foi en toi,
Merci pour ça. »

Un portrait noir et blanc très contrasté habille la pochette qui se glisse dans une couverture plastifiée marine qui accentue encore les contrastes, le tout est d’un superbe effet. Florent s’est laissé convaincre par son producteur de ne pas présenter une pochette toute blanche comme il l’avait d’abord pensé, ceci risquant de nuire à une bonne promotion du disque .
Le première chanson extraite de l’album s’intitule « J’te jure », à tendance rock, accompagnée d’un clip réalisé par Florent. C’est une sorte de live filmé dans un cours de danse où l’on peut reconnaître le chorégraphe Rheda.
Le deuxième extrait, empreint d’amour, s’accompagne d’un clip qui nous dévoile, par de magnifiques images ,un personnage joué par Florent, tendre et amoureux d’une belle partenaire. Cette chanson « Ca fait des nuits » se révèle autobiographique .

« Qu’on ait raison , qu’on ait tort ,
L’amour a ouvert le feu.
Et je t’aime d’amour , mon amour ,
Je te vois toujours jolie.
Et je crève du jour où l’amour s’en ira sans dire merci »

Enfin, le troisième extrait,  » Presse qui roule  » fera scandale dans le monde des médias. Il dénonce une certaine catégorie de journalistes qui s’attaque outrageusement et sans fondement à la vie privée du couple Vanessa/Florent. Des propos méchants qui blessent gravement les deux coeurs et auxquels Florent se doit de répondre surtout qu’il n’est pas seul concerné

 » Presse qui roule
Pas vraiment cool
Presse qui roule
Me casse les couilles « 

Omettant d’écouter le dernier couplet, la presse entière va le boycotter pendant quatre ans .

« A vous Madame la presse
Ne vous méprenez pas
Cette chanson s’adresse
A la famille des rats
Excusez maladresses
Mais je leur dois bien ça. »

Producteur et maison de disques poussent Florent sur la scène du Zénith. Devant sa réticence, ils lui promettent que si la vente des disques n’atteint pas un certain nombre qu’ils se fixent, ils annuleront. Mais dès septembre, les murs de Paris se couvrent d’affiches au portrait de Florent. Le jeune homme met un point d’honneur à assumer cette publicité. Il montera sur scène dans un spectacle où il se fera plaisir avec comme il en a envie, un grand jeu dans le décor et la mise en scène. Il honore la scène du zénith de Paris en janvier 1991 et malgré le mutisme des journalistes et cette période difficile de guerre du Golfe, le public se déplace .Florent s’amuse, les 4000 personnes des deux premiers soirs et les 6000 de la dernière aussi .
Quatrième titre et dernier extrait de  » Merci  » :  » Prends ton temps  » avec en face B « Proud Mary », rock américain crée par Creedence Clearwater Revival et repris uniquement par des grandes voix comme Elvis Presley , Ike et Tina Turner ou encore Johnny Hallyday . Le rock est enregistré en live au Zénith.
1991-1992
Hiver noir, très noir :le bonheur crée parfois des jalousies et des médisances et certains « faux » fans ont injurié souvent le couple et sont allés même jusqu’à frapper. Florent déteste le mot fan qui lui fait penser à fanatique. Oui, quelques fanatiques blessent douloureusement les deux coeurs et leur amour n’y survit pas. Bien que romantique, la séparation fait énormément souffrir Florent. Les médias les ont harcelés. Ils boycottent Florent après « Presse qui roule ». Le fisc lui cause de graves soucis et sans argent , ses potes lui tournent le dos.
Il est malade, au creux de la vague .Il en émergera grâce à Ganja son très attachant et très attaché bull-terrier, sa famille, quelques fidèles amis (Jean Carmet lui fait une visite chaleureuse alors qu’il est à l’hôpital ) et sa formidable faculté à positiver les situations difficiles. Quand Florent entraîné par une déferlante s’échoue, il se remet en question puis resurgit pour progresser encore et encore. Sa volonté, son optimisme, font renaître le poète et le musicien.

Pendant neuf mois, il va créer son futur album. « Pendant un an , j’ai vécu et préparé « réaliste ». J’ai déménagé de Paris en banlieue et fait construire un studio d’enregistrement dans le sous sol de la maison, ce qui me donne la liberté de travailler à n’importe quelle heure du jour et surtout de la nuit. Je vis au calme, tout à fait tranquille ; la banlieue me fait un bien fou. Et puis, au moindre break, je prends ma voiture et me réfugie en Bourgogne, où sont mes parents. Là, je déconnecte ; je pêche pendant des heures ; j’écoute la qualité du silence, le bruit de l’eau, et c’est tout » .
Le succès de « Merci », lui a en effet permis d’offrir à ses parents une propriété en Bourgogne. Un vieux moulin qui va se transformer en la maison de famille dont chacun rêve car Jean son père, va s’employer à la « faire belle ». « Cet album sera peut être plus musical que le premier. J’ai demandé à plusieurs excellents musiciens de venir le réaliser. Il y a d’abord Jean-Yves D’Angelo, associé à David Rhodes, guitariste et arrangeur de Peter Gabriel, et Paul Powel, un musicien talentueux qui me compose trois titres. Il y a aussi Franck Langolff, qui a été le compositeur de Vanessa pour Joë le Taxi et dont je reprends Tue- moi qu’il avait lui même chanté à l’origine mais qui était passée inaperçue ; Tue- moi, sur des paroles de Francis Basset est très bien composée et j’en donne une interprétation personnelle. Enfin, j’écris moi- même les deux derniers titres. »

Il compose et écrit la plupart des dix titres de l’album, le rythme est encore soutenu mais moins que dans « Merci » et mêlé à des chœurs et des voix qui évoquent les gospels. Florent qui ne croit pas en dieu mais en l’esprit – Force supérieure qui échappe à la mort -, compose « Réaliste » comme une prière ou une interrogation sur les thèmes existentiels essentiels.

« Et vivre ma vie de mort
Vous laisser mon corps
Et ne garder que l’esprit
Pour aller plus loin, plus fort
Réussir ma mort
Et respecter ma vie »

Ne trouverait-il pas des réponses à ses questions dans l’Amour ?
Eté 1992
Sortie de l’album « Réaliste ». Peu de promotion l’accompagne du fait de la saison. Un visage très sérieux photographié par son ami Jean Marie Marion, ex danseur, orne la pochette. Il est enluminé de volutes dessinées par Brigitte Starck dite Mamou. L’épouse de Philippe Starck décéde brutalement juste avant la sortie de l’album. Florent lui dédie son œuvre.
Le premier titre extrait de l’album : « Tue-moi » sort en 45 tours et reste présent au top 50 durant tout l’été et l’automne. C’est un titre autobiographique dont le clip est tourné sur l’ile de Formentera prés d’Ibiza : des images ensoleillées de Serge Godet avec la participation d’une magnifique partenaire et du chien Ganja « qui adore les caméras. »

« Si tu m’vois un jour astiquer mes souv’nirs
Parce que J’verrais plus briller mon avenir
Si j’refais plus le monde à chaque fois qu’je bois
Plus d’moral d’acier dans mes gueules de bois
Tue-moi »

Un deuxième 45 tours : « Qu’est ce qu’on a fait ? » permet à l’artiste d’être présent sur les plateaux des télés simplement vêtu de noir et blanc, mais accompagné d’une chorale.

Cependant bientôt, Florent arrête l’exploitation de l’album. Il sera pourtant réédité en 1996 sous une pochette différente : Une photographie d’un profil du chanteur découpée en quatre. « Réaliste » exorcisait trop de douleurs du passé comme en témoigne la dernière chanson du disque. « Bien sûr qu’il n’y a rien à dire »

« C’est vrai qu’c’était pas un jeu
Même la fin on se la fait dans les yeux
Bonne nuit à demain
On va vieillir un p’tit peu,
Voir si la vie a bien choisi
Et si l’amour devient l’ami
Des mauvais jours.
Je t’en prie , rappelle toi
Je serais toujours là
Si t’as besoin de quelqu’un qui te connaît bien.
Mais tout va bien se passer,
Fais attention à toi
Et à bientôt mon p’tit bout.
Bien sûr qu’il n’y a rien à dire . »

Florent va se remettre à nouveau en question, pour essayer de faire redémarrer la machine à renaître. En automne, « la route mandarine », voyage humanitaire, l’embarque pour un mois au Vietnam afin d’y distribuer des médicaments dans les hôpitaux. C’est une chevauchée qui s’effectue en Harley Davidson. « Sur deux mille bornes, j’ai vu des milliers de personnes, et je n’ai pas croisé un regard me demandant ce que je foutais là. Les gens te reçoivent, ils sont émus, contents de te voir. Ils te respectent en tant qu’individu, et ils ne savent pas qui tu es, chanteur ou autre. Ils ne te voient pas comme un porte-monnaie, même s’ils ont besoin de ton argent. Cela crée de vrais rapports humains et cela fait du bien. On a juste partagé quelque chose d’humain. Je me suis promené dans un pays, je l’ai découvert à fond. J’ai été heureux, je m’y suis retrouvé. »

1993 – 1994
L’année 1993 commence avec de l’amertume et des doutes au fond du cœur. Le mot «amitié » ne rimerait t-il plus avec « confiance et fidélité » ? La réponse est positive pour quelques vrais amis mais les autres ? Certains se targuent de le déclarer fini. Il participe quand même à la fête des enfoirés et chante « Banlieue Nord » aux cotés de Smain. Jean-Jacques Goldman est là aussi , simple réservé mais attentif.

Ils vont se rencontrer et à l’issue de cette entrevue, Jean-Jacques décide de composer pour Florent :
-« Si tu veux m’essayer »
-« Loin »
-« Est ce que tu me suis ? »

qu’il signe Sam Brewski. Il lui présente une famille de musiciens : des musiciens de Canada qu’il mêle à l’équipe de Langolff. Les compositions sont mixées par Tom Lord-Alge
AU COURS DE L’ANNEE 1993

Son amie M.Calvet sa styliste, l’invite à un dîner où il rencontre une splendide jeune femme brune : Azucena, argentine et artiste peintre. Elle va bouleverser sa vie tout en la stabilisant. Florent la présente alors, comme étant « sa moitié » , « plus belle encore en dedans qu’en dehors » et il dit que, pour elle, il est capable « de soulever des montagnes plus hautes que la cordillère des Andes »

ANNEE 1994

Au printemps, l’album « Rester vrai » est prêt et Florent ne tarit pas d’éloges sur l’homme et le professionnel qu’est Jean-Jacques Goldman.

« Rester vrai
C’est compliqué,
Comment se trouver
Sans ressembler.
Etre soi
Mais sans tricher,
Parfois se trouver bien
Bien obligé. »

La sortie de « Est ce que tu me suis ? » en CD 2 titres précède celle de l’album. Le single est un succès et le clip de Philippe Gautier présente un Florent bricoleur se fabriquant une paire d’ailes…. sans doute pour un nouveau départ……

Puis, « si tu veux m’essayer » arrive dans les bacs. Le public essaie et, adopte, et il va adopter pour longtemps ! L’homme change, évolue, le cru Pagny se bonifie. Certes, le langage est encore percutant mais il est adouci par la chaleur du mot « bonheur ». La sérénité du nouveau Pagny étonne puis séduit.

L’album « Rester vrai » est enrichi aussi d’un duo « jamais » avec le « taulier » comme le surnomme Florent :Il s’agit de Johnny. Duo qui rappelle aux admirateurs des deux grandes voix francaises, l’interprétation de « toute la musique que j’aime » qu’ils avaient chantée ensemble dans un « sacrée soirée » : Duo mémorable ! Dans les coulisses, Johnny s’était moqué du look de Florent qui portait un costume à carreaux. Florent spontanément lui avait rétorqué que ses boots étaient à la mode d’il y a 15 ans. Johnny s’était amusé de la franchise du jeune homme, une amitié était née. D’ailleurs, quelques années plus tard, Florent digne héritier de Johnny participera aux grands concerts de celui ci au stade de France ou encore à la tour Eiffel..

Fin janvier 94, les adeptes des films fantastiques peuvent rencontrer Florent et la belle Azucena invités au festival « Fantastic’Art » à Gérardmer.

En cette même année, Florent tourne « Tom est tout seul » de Fabien Onteniente, avec Jean Rochefort et Martin lamotte, qui sort pendant l’hiver et recevra en 1995 le prix de la fondation Philip Morris.

Le 21 octobre, l’émission de télé « Taratata » est consacrée à Florent. Il interprète « Si tu veux m’essayer », « Les hommes qui doutent », « N’importe quoi », et des duos : « La maison vide » avec Zazie et surtout « Caruso » avec Lucio Dalla , le compositeur de l’œuvre. Une prestation qui donne des idées à Florent, comme travailler avec Lucio Dalla ou peut être reprendre « Caruso ». En 1994, on n’en sait pas plus mais ……..

Les 28 et 29 novembre, salle comble à l’Olympia qui accueille Florent en lever de rideau. Le show est parfaitement construit . Morceaux rock alternent avec morceaux tendres.
1995
Sortie de deux titres accompagnés de leurs clips : « les hommes qui doutent » et « rester vrai » avec pour ce dernier, un clip signé Dani Jacobs d’une grande beauté, une atmosphère extraordinaire magnifiée d’une sorte d’aura. La vérité deviendrait-elle si rare qu’on la retiendrait prisonnière dans une cage de verre ? Elle est incarnée par un Florent au visage pur, presque irréel.
Au cours de l’année précédente, la renaissance de l’artiste n’a pu échapper aux responsables de sa maison de disques comme Pascal Nègre. Alors, ils ont l’idée d’une compil des 3 albums sortis. Ils essuient d’abord un refus de la part de Florent puis il accepte à condition que de nouveaux titres soient mêlés aux autres.

L’album va être composé et enregistré en Bourgogne dans un studio installé dans sa maison de campagne qui jouxte l’habitation de ses parents. « Les artistes sont alors détachés de leurs obligations quotidiennes et retrouvent l’essence de sur quoi ils travaillent. »

Même les photos de la pochette seront réalisées là bas par Thierry Rajic. Il débarque sans contrainte avec juste l’idée d’un reportage sans obligation de clip ou de quoi que ce soit. Finalement, il réalisera pochette, livret, affiches, clips, pub de ce nouvel album au titre qui s’impose : « Bienvenue chez moi » . « C’est toujours difficile de trouver un intitulé cohérent et qui ne vampirise pas le reste de l’album. Là, le titre s’est imposé de lui même, puisque nous avions enregistré chez mes parents en Bourgogne. Ceci dit, la chanson s’adresse à tous ceux qui partagent ma philosophie de la vie. »

FIN 1995
L’album se classe parmi les meilleures ventes ( 850 000 en quelques mois).Il deviendra album de diamant avec plus de 1,5 millions d’exemplaires vendus et remportera le Music Award de l’album français le plus exporté.
Toute la sensibilité de l’artiste, sa générosité et aussi sa force de caractère y sont exprimées par une voix, La voix ! Elle est capable de nous communiquer par les montées en puissance opposées aux notes les plus basses, par la chaleur des médiums, par les qualités du timbre, tous les sentiments qui doivent émaner des chansons. Cette voix aux sonorités extraordinaires a l’indéniable faculté de nous faire ressentir des sentiments divers. Elle peut, en outre, aller chercher la note la plus haute, celle que personne n’arrive à prendre, avec une justesse qui déconcerte plus d’un chanteur. Elle n’omet pas d’allier, à une technique parfaite et à des capacités rares, charme et sensualité. Quant au clip, il est empreint de beauté, de calme et de plénitude. Splendeur naturelle du paysage, droiture du regard, sérénité de l’amour jusqu’à la dernière image, magnifient ce home, ce « chez moi » où « tu seras bienvenu ». Après « Est ce que tu me suis ? » et « Si tu veux m’essayer », « Bienvenue chez moi », devient une évidence.

Rappelons que la création de l’album ne s’est opérée qu’à la condition d’y inclure des inédits, des duos :
« Oh Happy Day » avec Carole Fredericks, un gospel interprété par un Florent digne des plus grands chanteurs noirs.
« Jamais » avec Johnny Hallyday, tiré du précédent album et déjà évoqué, un blues rock, fort ;avec la voix de Florent qui s’adapte en s’éraillant un peu comme il se doit .
« I Don’t Know » avec Noa. « Pour le Taratata spécial fête de la musique, nous étions trois invités principaux, qui devions chacun choisir un duo. On m’a parlé d’une jeune Israélienne, Noa, qui venait de sortir un album et que personne ne connaissait. Je l’ai écouté et j’ai réalisé qu’il s’agissait d’Akinoam. J’ai dit à l’équipe de Taratata, Si on peut faire un duo avec elle , il faut foncer . C’est monstrueux la voix qu’elle a ! »
Et voici un Florent à la voix exceptionnellement féminine et claire qui se fond exactement à celle de la chanteuse
Enfin « Ca fait des nuits » , « Qu’est ce qu’on a fait ? » ou « Merci » renforce encore l’unité entre les mélodies, les textes, la voix et la magie du chanteur qui, tel un acteur, joue ses chansons. Chanteur, acteur, mais aussi, auteur, compositeur pour six d’entre elles.

En cette même année, Florent participe aussi, à l’enregistrement d’un album de duos avec Johnny dans « Quelque chose de Tenessee ».De bons souvenirs reviennent à leur mémoire…

DECEMBRE 1995
Florent chante à l’opéra comique, pour les restos du cœur : « Oh Happy Day » avec Carole Fredericks et Les chérubins de Sarcelles. La chanteuse préfère un gospel au choix de Florent qui souhaitait reprendre U2. Le soir de l’émission, la connivence entre Carole et Florent et le parfait accord entre les deux voix rendent le duo inoubliable.
« Les plays boys » avec Palmade, Bruel, Voulzy, Souchon et Renaud.
« Belle île en mer » avec Veronique Samson.

L’année précédente, il avait participé à cette même manifestation au grand Rex mais là, c’est la dernière fois ! Florent estime qu’il est normal que les artistes, à la manière de Coluche et grâce à leur notoriété, fassent quelque chose. Par contre, il lui semble déplorable que plusieurs années après, les politiciens ne reprennent pas le flambeau, pour assurer l’avenir, voire la survie des pauvres de France et éradiquer la pauvreté de notre pays.

1996

DEBUT DE l’ANNEE
Un spectacle au cirque d’hiver est donné, début d’une première série de concerts. Florent bouscule les règles du spectacle traditionnel en accueillant lui même son public dans les couloirs circulaires de cette salle qu’il aime et à laquelle, il restera fidèle. Une connivence s’installe entre l’artiste et son public, un partage qui permet à Florent d’arriver sur scène plus détendu. Il est en effet un de ces grands artistes harcelés par le trac avant d’entrer sur scène.
Le déroulement du show n’est pas conventionnel. Pascal Nègre déclare en l’entendant démarrer le spectacle avec 5 tubes : « Tu m’as fait peur. Je me suis demandé ce que tu allais bien pouvoir chanter après ».Ensuite, s’enchaînent « Caruso » lyrique, « Les hommes qui doutent » rock et à la fin « Merci » et « J’ai le blues ». Entre temps, il reprend « L’envie » de Johnny écrit par Jean-Jacques Goldman dont il atténue la gravité en faisant semblant de lire les paroles transférées sur les tee shirts de ses techniciens. Il est acclamé par 10 minutes de « standing ovation » pour « Caruso » en plein milieu du spectacle. Jean Claude Camus son producteur n’en revient pas !
Une tournée dure tout l’hiver dans toutes les grandes villes de France, de Belgique et de Suisse. Un spectacle géré par Florent. « Après avoir été produit par Gerard Louvin, j’ai monté ma propre société Cuadrada, et j’ai produit mes spectacles pendant un an. Le temps de comprendre comment ce système est fait de l’intérieur, j’ai réalisé qu’il fallait m’associer avec une structure organisée comme celle de Jean Claude Camus, en travaillant d’égal à égal avec lui. Etre co-producteur m’a permis de garder mon équipe comme une famille sécurisante. »

8 MARS 1996

Naissance d’Inca « J’ai beaucoup de chance car j’ai un bon bébé. Il nous laisse dormir ; il distribue des sourires. J’adore préparer le biberon et le lui donner. Il a pris ses marques avec son père et tout se passe merveilleusement entre nous ; d’ailleurs, je ne pourrais pas être un papa passif. Un petit enfant, c’est vraiment la seule raison d’être sur terre, ce n’est pas d’être chanteur ou président, mais un être humain normal qui ne pense pas qu’à soi et qui vit comme tout le monde »
« J’ai fait de l’haptonomie : une technique qui permet d’être en contact avec le bébé dans le ventre de sa maman. J’ai touché mon enfant bien avant qu’il arrive. »

Sortie de plusieurs CD 2 titres dont deux avec « Caruso »,l’un avec « Oh happy day »
Une participation à un disque de Jean Jacques Milteau
Un collector offert pour la fête du disque avec un titre grandiose « Amsterdam »

HIVER 1996 – 1997
L’idée de « Savoir Aimer » qui a germé pendant la tournée , s’affirme surtout avec l’enfant qui , de ses parents, apprend à savoir aimer .

1997
Au cours d’un voyage de six mille kilomètres en vieille Peugeot et en compagnie d’Acuzena et de ses parents, Florent avait découvert le pays de sa compagne quelques temps auparavant. Une contrée où la nature s’offre au visiteur à l’état le plus pur et le plus rude : la Patagonie argentine, au pied de la cordillère des Andes.
La naissance du petit enfant « bourguignon-patagon » suggère à ses parents comblés de bonheur, l’idée de lui faire connaître « ses deux racines ». Ils décident donc de vivre une partie de l’année en ce bout du monde, là où sa maman a grandi , là où l’eau et l’électricité sont rares et où le téléphone cellulaire ne fonctionne qu’en haut des collines et quand la météo est favorable. Un climat capricieux au niveau des températures avec un vent perpétuel et sec qui balaye le sol de sa terre végétale. Beaucoup de zones presque désertiques qui, grâce à leur immensité, peuvent quand même nourrir des moutons à la laine d’une qualité exceptionnelle. Quelques coins de pampa où paissent de gros troupeaux de bovins qui transhument selon les saisons.
Un pays fascinant où Florent choisit d’équilibrer sa vie après le succès de « Bienvenue chez moi ».
« Quand tu as passé dix années de ta vie à fréquenter les boîtes et tous les endroits branchés de la nuit, tu éprouves une overdose. Le fait de se retrouver dans un environnement plus casanier et familial avec sa moitié, nourrit et fait voir les choses autrement. Si j’avais continué à trainer, je serais devenu underground à quarante ans. Je réalise que plus je vieillis, plus je retrouve mes racines. Â la base, je suis plutôt paysan. »

Florent vit là bas comme un péon, dans sa maison qu’il a repeinte en bleu. Il chevauche sur ses terres , s’intéresse au bétail, participe à la transhumance , et s’occupe à ses hobbies : il monte des motos de trial qui lui arrivent là bas en pièces détachées, il fabrique des meubles de jardin et bien sûr s’adonne à son plaisir favori, la pêche. Les lacs sont immenses, les poissons aussi…
« Ce que tu peux faire en quelques minutes ici, il faut plusieurs jours pour le faire là bas »
Un parfait équilibre pour lui entre ses deux types de vie.
« C’est étonnant, quand je suis là bas, je ne pense pas à ici ….. » et inversement. Pourtant, il est non seulement un père responsable mais aussi un fils et un frère qui veille même à distance, sur sa famille en France. Mais vu la merveilleuse entente de tous ainsi que la gentillesse et la compréhension des parents, cela lui est naturel et facile.

10 FEVRIER 1997
Florent se laisse convaincre de rentrer en France pour assister aux douzièmes victoires de la musique. Il est nommé dans la catégorie du meilleur interprète, avec entre autres, Pascal Obispo et Charles Aznavour. Il chante « Emmenez-moi » devant un Charles Aznavour subjugué et c’est ce dernier qui remporte le trophée en récompense de sa carrière gigantesque.
Florent profite de sa présence à Paris pour poser les jalons de son prochain album.
Il a l’idée de se faire l’interprète d’auteurs et de compositeurs à condition que leurs oeuvres collent parfaitement à son univers, à ses émotions propres. Il contacte Pascal Obispo, Etienne Daho, Maxime Le Forestier, Art Mengo, Zazie… Avec Etienne et Maxime , il ne conclut pas.
Il enregistre aussi la chanson qui correspond au rôle du « Prince charmant débutant » pour le conte musical « Emilie Jolie » que son auteur, Philippe Chatel a décidé de réenregistrer.

19 OCTOBRE 1997
Le CD 2 titres « Savoir aimer » qui précède l’album du même nom, se classe numéro un des ventes jusque fin décembre. La musique est signée Pascal Obispo et les paroles sont écrites par Lionel Florence. Dès 1980, Pascal et Florent se croisent dans un bar de Pigalle avec Alain Lanty, pianiste de Marc Lavoine et de Vanessa Paradis ainsi que l’auteur Fred Doll. Ils n’imaginent pas que 17 ans plus tard, leur complicité dans le métier et dans la vie va aboutir à un chef d’œuvre.

Florent avait téléphoné à Pascal pour qu’il lui prépare des chansons. Quand il est arrivé , le compositeur est allé en studio pour les lui chanter. Il était là qui écoutait et quand Pascal a franchi la porte, Florent lui a pris le bras et lui a dit : « Je prends ». Lionel Florence avoue « Il y a un truc magique entre la douceur de la mélodie de Pascal et la voix de Florent. Tout d’un coup, il y a une espèce de truc qui se passe, qui paraît évident, il y a une alchimie incroyable » et Florent poursuit « Il y a du Obispo mais il y a des choses qui vont vers autre chose, vers un autre univers, peut être le mien je ne sais pas. C’est sûr que quand j’arrive à « Savoir aimer », je ne me pose pas de question »

1er NOVEMBRE 1997
Parution de l’album « Savoir Aimer » au titre évocateur. Témoignage d’amour, transparence des textes qui dévoile les sentiments qui animent le cœur du chanteur. Florent est en pleine vie d’amour. C’est ce cœur grand ouvert qui va accueillir, quelques mois plus tard, les spectateurs du Cirque d’hiver, du Zénith et de Bercy.
L’album est un mariage réussi entre, livret, pochette et disque. L’habillage et le livret rayonnent des couleurs chaleureuses du bonheur qui illuminent les portraits de Florent, des musiciens et des compositeurs. Leur peintre n’étant autre que la talentueuse artiste : Azucena.
Les compositeurs de « Rester vrai » rejoignent pour ce disque, Art Mengo, Peter Kingsberry, Leon Gieco et donc, le futur incontournable Pascal Obispo.

Les frères Goldman composent « Une place pour moi » ( Robert qui signe J Kapler) et « Loin de toi » (Jean Jacques)

« Je suis loin
De toi
Je suis loin
et je pense
à toi »

Pour Jacques Vénéruso, c’est Sierra « Cuadrada ». Il a commencé à travailler avec Florent, voici quatre ans. Alors qu’il se produisait avec ses amis dont Erick Benzi et Gildas Arzel sous le nom de Canada, Florent lui avait lancé :
« Erick, toi et moi, ce sera un chemin en commun. Veux-tu faire de la scène avec moi ? »

« je sais je sais où m’emmène le temps

Jour après jour
Je sais je sais tout commence vraiment
Là bas,

Sierra Cuadrada »

La sierra Cuadrada est la montagne argentine proche de sa propriété et Cuadrada production, la société appartenant à Florent et Azucena.
Eric Benzi signe ”dors“ ,Peter Kingsburry, “Protection”, Art Mengo, « D’un Amour l’autre ». Pour Leon Gieco, il s’agit d’un ancien titre, connu du peuple argentin en recherche de liberté : « Solo le pido a Dios ».

« Solo le pido a Dios

Que el amor no me sea indiferente
Que la reseca muerte no me encuentre
Vacio y solo sin haber

Hecho lo suficiente »
Florent explique :
« J’ai demandé qui était la big star, c’était Mercedes Sossa. J’ai dit, celle là, elle est bien, elle me plaît. On m’a expliqué, qu’elle avait été écrite pour souligner aux régimes qui étaient tenus par les généraux à l’époque, qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, que l’amour vaincrait par dessus tout. Donc c’était une chanson révolutionnaire poétique en plus d’être une belle mélodie qui donne envie de chanter. Voilà l’histoire de « Solo le pido a Dios ».

28 NOVEMBRE 97

Florent reçoit ses amis et ses proches, ceux de sa famille bourguignonne et ceux de sa famille musicale, à une fête donnée en l’honneur du vernissage de l’exposition des toiles d’Azucena. Les œuvres habillent les deux niveaux d’un lieu magnifique choisi dans le Marais. Florent accueille le show biz en costume doré, Azucena est, une fois de plus, rayonnante de beauté et le bonheur qui émane du couple diffuse l’amour alentour. Les médias s’emparent de l’album, mariage de peintures et musiques, résultat de l’amour.
« Je suis un amoureux tranquille, car en amour tout est question de confiance. Je pense qu’après avoir assez souffert j’ai surtout bien choisi la personne à laquelle je pouvais accorder toute ma confiance. En vieillissant, j’ai découvert qu’on n’a pas besoin de cinq bagnoles et douze motos pour vivre. J’ai compris qu’il fallait s’attacher aux personnes et non aux biens »
Il est logique que le succès de l’album soit de la même trempe que celui du 2 titres. Plus d’un million d’albums vendus dans les semaines qui suivent, avant même la sortie du deuxième single, record exceptionnel à cette époque atteint seulement par les plus grands mondiaux comme Elton John ou Céline Dion .

1998

20 FEVRIER 1998
Treizième soirée des victoires de la musique à l’Olympia : déjouant la préciosité de la cérémonie, Florent s’est vêtu d’une veste avec l’envers à l’endroit afin de faire un pied de nez à l’ambiance guindée de la fête. La belle doublure soyeuse adoucit cependant l’audace du message.
Il reçoit deux victoires :
– Celle du meilleur clip. Clip pourtant controversé quelques temps auparavant par une association de mal-entendants. A la lumière d’une unique ampoule et en noir et blanc, Florent exprime les paroles de sa chanson par le langage des sourds-muets. Comme pour « Bienvenue chez moi », il fait un clin d’œil à l’amour par deux tendres images personnelles ajoutées en intro et à la fin.
– Celle du meilleur interprète.
Recevant son trophée, il s’adresse à sa mère en ces mots :
« Ca y est maman, on l’a ! » puis il remercie sa moitié en évoquant l’enfant puis la sérénité et la volonté qu’elle a fait renaître dans sa vie « Ca n’arrête pas de tomber et que du bon. »

1er MARS 1998

Première date d’une tournée qui commence à Grenoble et qui va durer d’abord deux mois pour se prolonger ensuite jusqu’au 19 décembre à Orléans. Il ne se produit qu’un jour sur deux ou sur trois. Tel un sportif qui se doit de ménager ses muscles. Le chanteur doit reposer ses cordes vocales, soucieux d’offrir une voix parfaite à son public. Public respecté qu’il continue d’ailleurs à accueillir lui même dans la file d’attente à l’entrée ou encore dans la salle. Sur scéne le décor donne presque envie de s’y confiner, voilages, canapé, fauteuils ; le spectateur est chez lui.
Le spectacle commence par « Chanter », s’achève avant le dernier rappel par « Mourir les yeux ouverts ». Dans la première partie, Florent introduit « Savoir aimer » en présentant l’auteur et le compositeur de ces trois titres. Le public comprend alors qu’à l’avenir, le clan Obispo va jouer un rôle indéniable.
« Je vais vous parler du plaisir de découvrir une chanson signée Lionel Florence et Pascal Obispo qui m’a donné une belle leçon de vie : Savoir aimer. »

« Mais savoir donner,
Donner sans reprendre,
Ne rien faire qu’apprendre
Apprendre à aimer,
Aimer sans attendre,
Aimer à tout prendre,
Apprendre à sourire,
Rien que pour le geste,
Sans vouloir le reste
Et apprendre à vivre
Et s’en aller. »

Que Florent soit rassuré ! L’enthousiasme de son public prouve qu’il sait donner et aimer.
« Tout ce que toi, tu peux avoir dans ta vie, de facile dans le social et dans le matériel, c’est tous ces gens là qui te le donnent. Toi un soir, tu vas arriver et ils vont être tous réunis et, il va falloir que tu leurs rendes ce que tous ces gens là t’ont donné. Je sors de scène, je dois avoir donné plus que ce que j’avais prévu presque au départ, tu vois ? Et, je dois avoir ce sentiment qui n’est même plus un sentiment car, tu vois, physiquement, je n’ai plus rien dans la tête, plus rien dans le ventre, je dois avoir tout filé. »
Au programme du concert, s’inscrivent aussi ses anciens tubes dont « Caruso » qui obtient toujours une standing ovation.

L’artiste reprend aussi « L’aigle noir » de Barbara :
« Moi, je pense à Barbara. Quand j’attaque sa chanson, je pense à elle, quand les gens applaudissent, mais vraiment pour moi, on applaudit pour elle. Parce que c’est un sommet cette putain de chanson. Je vis ça. Je sais d’une certaine manière, comme je crois aux anges, qu’elle me protège. Depuis que j’interprète cette chanson, je sais qu ‘elle est au dessus de moi et qu’elle fait en sorte que je n’aie pas de problème à la chanter. il n’omet pas non plus de cligner de l’œil à l’Argentine avec « Sierra Cuadrada » et « Solo le pido a Dios ».
« Et puisqu’on en est à faire un tour du monde en dix secondes, il serait dommage que je ne vous convie pas à faire une escale en Amérique du sud. Là bas, il y a une chanson qui existe depuis plus de quinze ans et qui traduit bien tout ce qu’ils ont pu subir des régimes totalitaires. Je vais vous traduire le premier couplet pour que vous situiez bien l’ambiance. Elle dit :

« Je demande seulement à Dieu
Que l’amour ne me laisse pas indifférent
Et que je ne rencontre pas la mort
Avant d’avoir fait
L’essentiel »

Au milieu du spectacle, il présente le groupe de ses musiciens et chœurs, avec humour et tendresse, le spectateur ressent l’harmonie qui règne au sein de toute l’équipe. Jacques Veneruso, l’invite à chanter « Merci » en duo avec lui et bien sûr Florent ne manque pas de s’adresser directement à ses parents lorsqu’ils sont présents dans la salle.
Suit un medley délirant qui annonce la couleur des rocks suivants « Les hommes qui doutent » et « L’envie » de Johnny.
« J’ai toujours eu envie et j’ai toujours encore envie…Quand je chante cette chanson, je pense à Johnny, je pense à sa vie à lui, je ne pense jamais à la mienne. Je ne peux pas me raccrocher à cette chanson. Je suis le contraire. »

DU 19 AU 29 MARS 1998

La tournée fait étape au cirque d’hiver. Un livret de vingt photographies de leur chanteur préféré est offert aux fans ravis mais impatients avant le lever de rideau. Au cours de la dernière, Pascal Nègre remet un disque de diamant à Florent de la part d’Universal music. C’est la fête au sein de l’équipe, musiciens, responsables d’Universal music, amis, etc… Le million d’exemplaires vendus sera d’ailleurs largement dépassé voire doublé.
LES 13, 15 ET 16 MAI 1998

Lever de rideau sur une salle comble au Zénith de Paris. Le chanteur est vétu d’un chic costume noir égayé de chemises de couleurs vives à la coupe originale et portées avec un look très personnel, décontracté et sympathique. Tenue de circonstance pour enregistrer son premier album live. La pochette sera ornée d’une photo, en noir et blanc. L’artiste y apparaît sur scène, bras levé, micro tendu. Les nouvelles interprétations et les reprises y figurent : 20 chansons en tout.

29 MAI 1998

Prix Vincent Scotto : récompense de la SACEM.

9 JUIN 1998

The voice Florent Pagny est invitée par The voice Luciano Pavarotti à interpréter en duo « La donna é mobile » à Modène, au profit des enfants victimes de la guerre au Nigéria. Monsieur Pavarotti avait croisé le chanteur français au cours d’une émission de télé et avait repéré sa voix exceptionnelle dans l’interprétation de « Caruso». Aux dires de Florent, le trac ne le quittera pas durant toutes les répétitions. La qualité de sa prestation surprend le géant, le public ovationne. Au cours de la soirée, il est acclamé aussi pour « Une place pour moi ».

LES 4, 5 ET 6 SEPTEMBRE 1998

Il rejoint Johnny sur la scène du Stade de France pour entonner « Le pénitencier » en duo avec le rocker. Les acclamations à son entrée en scène en disent long : c’est grandiose.

5 OCTOBRE 1998

Lever de rideau de la scène de Bercy. Florent se produit devant une salle archi comble.

24 NOVEMBRE 1998

Sortie de l’album « Ensemble » qui fait partie des actions caritatives menées par Pascal Obispo. La collaboration entre les deux artistes se poursuit. Pascal contacte Florent pour participer à ce disque dont les fonds seront redistribués au profit de la recherche et de l’aide aux malades du sida. La réponse positive est immédiate et Florent intervient à plusieurs reprises dans « Sa raison d’être », chanson à laquelle va participer une cinquantaine de chanteurs. Dans le clip, les interprètes sont mis en scène avec pour point commun, le téléphone portable et Florent débute cette longue chaîne d’appels depuis une cabine téléphonique. L’opération rapportera sept millions d’euros à l’association « Ensemble contre le sida ».

EN COURS D’ANNEE 1998

CD 2 TITRES ET CLIPS:
« Chanter » créée encore par le tandem Florence Obispo.

« Chanter
Celui qui vient au monde
L’aimer
Ne lui apprendre que l’amour,
En ne formant qu’une même ronde,
Chanter encore et toujours
Un nouveau jour qui vient d’éclore,
Pouvoir
Encore s’en émerveiller,
Chanter
Malgré tout, toujours plus fort,
Je n’sais faire que chanter. »

La pochette est encore enjolivée d’une peinture d’Azucena. Quant au clip , il est magique : un peintre essaie en vain de coucher un Florent sur sa toile mais le personnage refuse d’y rester statique, il chante et chante encore, ne se fixe pas et finit par dégouliner en peinture, ceci devant des visiteurs ébahis qui défilent devant l’œuvre.
« D’un amour l’autre » signé Art Mengo que le chanteur s’approprie si bien qu’il la transforme en sa propre déclaration d’amour. Déclaration qu’il fait aussi à son public lors des concerts « Moi aussi je vous aime ».

« Entre un baiser et un détour
Entre ma peur et ton sanglot
Je te silence à demi-mots
Pour faire une place à mon amour
Je t’aime. »

Le disque est toujours habillé par Azucena et dans le clip, Florent chante devant les images de la peau veloutée d’un nu féminin, dans un fondu de teintes bleues.
« Dors » écrite par Eric Benzi en hommage à sa femme disparue. La beauté des mots et la pureté de la voix donnent tout simplement envie de pleurer. Les talents d’Azucena sont toujours présents sur la pochette.

« Dors
Fais moi rêver le ciel
Entends mon appel
Fais moi plus fort au réveil
Je serai ton gardien
Le noêl de tes lendemains
Dors, dors. »

Florent apparaît dans le clip, en djellaba bleue, tel un sage tandis que derrière lui, défilent des paysages aux couleurs surnaturelles.
Enfin, une cassette de l’intégrale des clips est éditée.
LES EMISSIONS : De nombreuses émissions de télé font de Florent leur invité principal. La Fureur d’Arthur, Fréquenstar de Laurent Boyer et tant d’autres…
LES LIVRES ET LA PRESSE : Le magazine Paris match met à la une « El senor Pagny »

Deux ouvrages sont écrits et édités :
-« Florent Pagny » aux éditions « Hors collection » de Eric Chemouny journaliste au magazine Platine.
-« Florent Pagny-Rester Vrai »- aux éditions « L’étoile du sud » de François Berriot égyptologue.
Un recueil de partitions intitulé « Savoir aimer ».
Un album « Aller simple pour la Patagonie » de photographies de Florent Pagny réalisées par son ami photographe Jean Marie Marion avec une très belle préface signée Jean Loup Sieff. Des photos superbes en noir et blanc, d’un pays magique et d’un péon rayonnant qui n’est autre que Florent aux côtés de la belle Azucena et de l’adorable enfant. Le livre ne sera pas publié, Florent l’offrira aux adhérents de l’association Rester vrai en décembre 1999.

1999 Même si femme et enfant le suivent en tournée, ce dont il est sûr en ce début d’année 1999, c’est qu’il va tout mettre en œuvre pour profiter au maximum de sa famille. Mais les idées se bousculent déjà dans son esprit. Etre artiste de variétés, comme le nom l’indique, n’est ce pas être enclin à aborder tous les registres, y compris la techno ?

Florent pense à un album de reprises constitué de chansons du patrimoine français s’échelonnant sur toutes les années de sa vie. Celui-ci serait assaisonné à une sauce résolument moderne…L’idée germe et va bientôt se concrétiser.
Parallèlement, Florent enregistre « Celui qui a dit non », la bande annonce du « spectacle-événement de l’an 2000 » qui sera présenté par Robert Hossein au palais des congrès de Paris. Florent avait été contacté quelque temps auparavant alors qu’il se trouvait en Argentine. Le personnage du général De Gaulle et le talent de Robert Hossein le conduisent à accepter. Un jour, imprégné des paroles de Philippe Labro qui lui sont parvenues là bas, une escapade dans le désert suscite l’inspiration. En rentrant à la maison, Florent fredonne le « guimique ».
26 MAI 1999
Les membres de l’association « Rester vrai » reçoivent une circulaire bien agréable :

« Inca a déjà trois ans papa et maman lui ont commandé le plus beau cadeau qui soit : une petite sœur qui se prénomme : AEL née le 26 mai 1999. Inca est drôlement content. Maman se porte bien et papa est fou de joie. »

JUIN 1999
Une fête est organisée au forum de la FNAC à Paris, en présence de RTL à l’occasion de l’anniversaire de l’appel du 18 juin du Général De Gaulle. Florent interprète « Celui qui a dit non » tandis que Robert Hossein présente son futur spectacle. Une collation est offerte ensuite sur la terrasse du dernier étage du bâtiment.

AOUT 1999
Les ondes commencent à diffuser une reprise d’un titre de Léo Ferré datant de 1961 : « Jolie môme ». C’est le titre du premier extrait d’un nouvel album qui s’intitulera « Récréation ».
Ce premier titre sera accompagné d’un clip mettant en scène une « jolie môme » qui déambule la nuit, dans des rues et des lieux rendus clinquants, par des flashs et des néons très vifs et colorés. Une ambiance très techno.

OCTOBRE 1999
Il chante à la première du spectacle « Celui qui a dit non » impressionné par un public inhabituel composé d’historiens, de politiciens, etc…
Le CD restera promotionnel, donc interdit à la vente.

NOVEMBRE 1999
Pour son anniversaire, le double album « Récréation » est dans les bacs sous une pochette en noir et blanc, signée Peter Lindbergh, photographe réputé des tops models. C’est une compilation de 17 chansons de compositeurs célèbres créées de 1961, son année de naissance à aujourd’hui. Elles ont été choisies chez Pascal Obispo qui a tous les disques des chanteurs français et Florent n’a gardé que les oeuvres auxquelles il pouvait apporter une touche nouvelle. Paroles et musiques initiales restent intactes, seul un vernis techno les remet au goût du jour et la voix de Florent doublée de sa sensibilité leur donnent une couleur personnelle. Il reprend ainsi, des chansons de Messieurs Bashung, Manset, Clerc, Hallyday, Balavoine, Delpech, Daho, Lavoine, Goldman,.Gainsbourg, Higelin, Jonasz, Art Mengo , Ferré, ainsi que Trust et Téléphone. Un jour qu’il croise Michel Jonasz dans les studios d’enregistrement, il obtient son approbation pour l’interprétation de « Une seule journée passée sans elle ». Marc Lavoine avouera apprécier également la sensibilité que Florent a su garder dans « Chère amie ». Quant à « Requiem pour un con » de Serge Gainsbourg, nul doute que la puissance de la voix et les samples « envoient », comme le dit Florent lui même, la chanson avec force.

Un second titre « Les parfums de sa vie » va sortir en single. Dans le clip, une créature de rêve évolue nue en des mouvements lents et voluptueux derrière un flou de bulles et de taches bleues.

Les clips vont compenser virtuellement l’absence de Florent que la Patagonie appelle. Il y passera les fêtes de fin d’année dans l’été austral remerciant les anges auxquels il croit, de lui avoir donné une petite famille en bonne santé. C’est d’ailleurs le cœur du père de famille qui a réagi quelques mois auparavant. Au cours de l’enregistrement de l’album, il reçoit une lettre d’une maman déchirée. Son fils Jérémy, 8 ans, est atteint de leucodystrophie, une maladie génétique rarissime qui anéantit lentement le système nerveux. Aussitôt Florent soutenu par ses musiciens, reverse une partie de ses droits à l’association « ELA » pour aider la recherche médicale et les familles.

ELA France, 53 cours Léopold, BP 267, 54005 Nancy cedex.
Tel : 03 83 30 93 34

En cette fin d’année 1999, Universal music fait sortir, pratiquement en même temps que « Récréation », deux compilations dans ses collections : « Master série » et « Les talents du siècle ».
2000

voit la sortie d’une compilation de toutes les plus belles chansons d’amour du répertoire de Florent. Le disque s’intitule « Ballades et mots d’amour » avec les titres : « N’importe quoi , Savoir aimer, Si tu veux m’essayer, I don’t know, Qu’est ce qu’on a fait, Comme d’habitude, Ca fait des nuits, Chanter, Dors, Tue moi, J’te jure, Je resterai là, L’aigle noir, Est ce que tu me suis?, Comme de l’eau, Bien sur qu’il n’y a rien à dire, D’un amour l’autre, Merci »

Février 2000
Il rentre de Patagonie pour participer à une émission des « années tubes » de Jean Pierre Foucault qui lui est consacrée. Florent, le cheveux blond très court, séduit une fois de plus le téléspectateur en interprétant « Requiem pour un con », « Les parfums de sa vie » et « Pars ». Une pleine complicité s’installe entre le chanteur et le public du plateau, lorsqu’un tirage au sort l’amène à commenter, de son franc parler, le mot fisc devant un Jean Pierre Foucault amusé voire interloqué. « Je ne suis pas une pute, ce ne sont pas des maquereaux , alors qu’ils me lâchent »
A la sortie, malgré l’hiver glacial, les fans sont là et…Florent aussi, comme d’habitude, quelles que soient les conditions climatiques. Souriant, disponible, il leur dédicace son livre « Aller simple pour la Patagonie » qu’il leur a offert au Noël précédent.
Il profite également de son court séjour en France pour honorer de sa présence la cérémonie des NRJ Music Awards. Accompagné d’un flutiste et d’un choriste de qualité, il y interprète « Les parfums de sa vie ».

MARS 2000
Un vol Paris Buenos-Aires via Madrid, emporte par delà l’Atlantique, une quarantaine de privilégiés, grands gagnants d’un concours organisé par la chaîne musicale télévisée « M6 music » à l’occasion de son deuxième anniversaire. En véritable hôte, Florent les accueille dans la simplicité et la bonne humeur comme un ami. Petits mots à chacun, autographes, annoncent la convivialité du concert privé qui va suivre. Aux deux cents spectateurs se mêlent, Laurence Treil, Sandrine Quettier, animatrices à M6 et bien sûr, Azucena, son bébé blotti dans ses bras ainsi qu’Inca câlinant sa petite sœur. Une atmosphère presque familiale naturelle et chaleureuse règne sur scène et dans la salle.
C’est, selon lui, un « happening musical » qui ne peut se réaliser qu’en connivence avec le public et grâce à ses musiciens habituels rôdés, capables de s’adapter, malgré des répétitions succinctes. Seuls sa choriste Agnès Hampartzoumian qui attend un bébé et Jacques Vénéruso qui a des soucis d’oreille n’ont pu s’envoler avec toute l’équipe. Quand les gagnants remettent pied sur le sol de France, ils ne tarissent pas d’éloges envers le chanteur et l’Homme comme ce témoignage d’une jeune femme : « J’avais l’impression qu’il ne chantait que pour moi ».

10 juin 2000
Johnny accueille son ami sur la scène d’un concert exceptionnel qu’il donne à la tour Eiffel. L’intuition des admirateurs de Florent ne les a pas trompés et son entrée en scène les remplit de bonheur. La fierté envahit leur cœur quand monte l’ovation que lui réservent les fans du rocker, présents pourtant pour Johnny. « Toute la musique que j’aime » retentit sur le Champ de Mars et de ce duo, émane le sentiment d’amitié liant les deux hommes. Johnny interpelle Florent : « Tu le sais ça , toi », sourires, sympathie et jeu dans les voix : c’est Beau avec un grand B !

Septembre 2000
Une excellente nouvelle parvient aux membres de l’association : « Florent vient d’enregistrer un album qui sortira le jour de son anniversaire ». Le premier single entendu sur les radios fait déjà perler les larmes des femmes depuis deux semaines. Il s’intitule « Et un jour une femme » et il est signé Pascal Obispo et Lionel Florence ; musique et paroles exceptionnelles, des mots « d’une véritable beauté » écrits sur mesure par un auteur qui connaît bien Florent. Un hommage émouvant à cette femme merveilleuse qu’il appelle sa « moitié » et dont l’amour a pansé toutes ses cicatrices. Une autobiographie poignante !

« D’être tombé plus bas que la poussière
Et à la terre entière
En vouloir puis se taire
D’avoir laissé jusqu’à sa dignité
Sans plus rien demander
Qu’on vienne vous achever
Et un jour une femme
Dont le regard vous frôle,
Vous porte sur ses épaules
Comme elle porte le monde
Et jusqu’à bout de force
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes »

« Une perle comme celle là, il n’y en avait qu’une et c’est moi qui l’ai attrapée. C’est elle qui m’a donné des ailes. Sans elle, je n’en serais pas là. »

« Et un jour cette femme
Met sa main dans la vôtre
Pour vous parler d’un autre
Parce qu’elle porte le monde »

Il s’agit d’Azucena qui a porté le monde deux fois pour l’offrir à Florent sous les doux visages d’Inca et d’Ael.

« Et un jour une femme » squatte d’emblée le haut des charts.

6 novembre 2000 Sortie de l’album « Châtelet les Halles » : treize chansons signées par les plus grands, de Pascal Obispo à David Halliday, en passant par Gérard Presgurvic , Art Mengo, Didier Golemanas, sans oublier Jacques Vénéruso, Patrick Dupond, Eric Chemouny, Richard Seff, Marc Estève et aussi, un dernier venu qui n’est autre que Calogero. C’est ce dernier qui lui concocte « Châtelet les Halles », chanson qui donne son titre à l’album.
La pochette cartonnée est sobrement habillée de gris, pointillé de rouge et perforée d’un pictogramme représentant un escalator évoquant ceux du forum des halles à Paris. La couleur froide rappelle le métal, matière omniprésente en ces lieux et évident contraste avec la station balnéaire onirique de la chanson. Au travers du découpage du carton, transparaît du rouge qui n’est autre que la teinte du filtre qui a servi à voiler la silhouette du chanteur.
Pour promouvoir son album, Florent propose un projet original que sa maison de disques lui refuse. La vente se fera donc sans aucune publicité. Le chanteur n’apparaîtra à la télévision que grâce au clip de « Et un jour une femme ». Qu’à cela ne tienne, les ventes de l’album frôleront très vite le million d’exemplaires.
Le clip met en scène de très belles femmes évoluant dans une clairière, semblant s’imprégner de l’essence des arbres, se modeler sur leur écorce. Florent lui, chante allongé sur une branche :

« Et jusqu’à bout de force
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes
Vos plaies les plus profondes »

Enfin, la féminité et de l’amour se concrétise à la fin en de beaux bébés, lovés dans la douceur de hamacs d’étoupe, tendus entre deux arbres.

« Et un jour une femme
Dont le regard vous touche
Porte jusqu’à sa bouche
Le front d’un petit monde
Et jusqu’au bout de soi
Lui donne tout ce qu’elle a
Chaque pas chaque seconde
Et jusqu’au bout du monde
Jusqu’au bout du monde »

Un thème et des images splendides dans des tons de bleus et de verts signées Mana Megard, Patricia Prud’homme et au montage, Taya Ouzrant, Emmanuel Faure, Cyril Chantereault

20 novembre 2000
Comme à son habitude, pour fêter la sortie de son album, Florent réunit le show-biz, ses amis et parents pour un concert privé. Pour une fois, il boude le cirque d’hiver et choisit le restaurant « Chez Georges », situé au dernier étage du centre Georges Pompidou à Paris. Les chansons racontent une histoire qui ressemble étrangement à celle de sa vie, depuis son adolescence mouvementée dans le quartier des Halles à Paris jusqu’à son havre de paix en Patagonie. Et, comme si les textes ne suffisaient pas, entre chaque interprétation, Florent se confie. L’ambiance est chaleureuse, il émeut l’assemblée en s’adressant directement à Azucena avec des mots de tendresse et d’amour avant d’interpréter « Et un jour une femme » en duo avec un, non moins amoureux, Pascal Obispo. Et si le message passe dans le cœur de sa magnifique « moitié », nul doute, qu’il passe aussi dans le cœur de toutes les femmes.

22 novembre 2000
Florent quitte la France et s’envole pour l’Argentine.

Avant son départ, il a enregistré le clip de « Châtelet les Halles » qui sortira au printemps prochain et participé à l’album « Noêl ensemble ». Ce disque est la réalisation d’un projet de Pascal Obispo au profit de la lutte contre le SIDA .Cent douze artistes chantent ensemble reliés entre eux dans le clip par un téléphone cellulaire. Florent lui , commence et termine cette chaîne de solidarité dans une cabine téléphonique publique.

« Elle en a vu de toutes les couleurs… »

L’album est aussi composé de reprises de grands titres de Noël et Florent y interprète « Petit papa Noël » .La voix est une fois de plus étonnante, l’interprétation forte et touchante à la fois.
2001
7 février 2001
Sortie du deuxième extrait de l’album, il s’agit de la chanson « Châtelet les Halles » elle même, composée par Calogero et écrite par Lionel Florence. Elle est accompagnée d’un clip de Spé6men qui met en scène Florent, déambulant la nuit, dans les couloirs du métro. Il s’arrète devant une affiche géante représentant une plage paradisiaque, se munit d’un burin et d’un marteau et se met à frapper le mur de carrelage blanc jusqu’à faire surgir l’eau turquoise de cette mer qui se cache derrière. Mais elle s’engouffre violemment dans les brêches, contraignant le chanteur à fuir.

L’originalité du sujet, le talent des techniciens à reconstituer les décors, la beauté des images en font l’un de ses plus beaux clips.

« Châtelet
Châtelet les Halles
Station balnéaire
Mais où y’a pas la mer
Comme de banlieue la plage
Voir un peu de bleu
Echouer sa galère
Marquer son passage
Suivre les tags
Quand y’a plus de repères
Châtelet la fin du voyage »

Fin mars 2001 Le retour de Florent est annoncé pour juin ainsi qu’une tournée de seize dates pour septembre et octobre. Les fans sont en liesse et les réservations vont bon train. Hélas, des soucis, notamment avec le fisc, altèrent, sans gravité cependant, la santé de Florent. Il annule ses concerts en mai. Ses admirateurs sont déçus pourtant, ils le comprennent, appuient sa décision et le soutiennent.

26 juillet 2001
Un troisième single arrive dans les bacs : « Terre » signé Patrick Dupont, Benjamin Raphaëlli Jean-Marie Marrier. Sur la pochette, Florent fait une pose dans une nature paisible dont le calme est accentué par des tons bleus et verts. La photo est tirée du clip qu’il a souhaité tourner chez lui en Patagonie. La sérénité émane des images et du personnage, « paysan bourguignon patagon » comme il se décrit lui même. Les vues d’une nature parfaitement vierge sont sous titrées de quelques mots qui portent en dérision le show biz et la vie parisienne. Son public comprend que le chanteur ne peut exister et se réaliser que grâce à ces escapades en Argentine qui équilibrent sa vie.

« Une sensation franche
cette lumière blanche
J’ai enfin trouvé
La paix que je cherchais »

Automne 2001
Il rentre en France avec un projet bouillonnant dans la tête voire dans le cœur. Pour ses quarante ans, il va concevoir un show télévisé dans lequel il va inviter des artistes appréciés et amis, à chanter en duo avec lui. Pour animer, il fait appel à deux comiques, ses « potes » de toujours et il prévoit une surprise pour le public.

16 novembre 2001
La radio NRJ lui consacre une émission spéciale « NRJ Planet Party » diffusée en direct depuis le théâtre l’ « Empire » à Paris.

14 décembre 2001
Diffusion sur TF1 de l’émission enregistrée dix jours plus tôt, au titre évocateur : « Double Je ». Elle est présentée par Flavie Flament et animée de manière très originale par le talent de Kad et Olivier ses amis : deux personnages qui n’engendrent pas la mélancolie et qui font de cette émission un show où l’on s’amuse. Quant au public qui se partage les gradins et le plateau, il a été invité par Florent lui même. Ces spectateurs privilégiés ne sont autres que ses admirateurs, membres de l’association « Rester vrai », qui lui restent fidèles quelles que soient les circonstances. Cette invitation est un cadeau de taille, à la mesure de la reconnaissance et de la capacité à donner du chanteur. A la fin du spectacle, quand ils tentent de le remercier, Florent prend les devants en leur disant : « Merci d’avoir été là ce soir » :quelle humilité !
Quinze duos exceptionnels ont été créés pour cette soirée spéciale. David Hallyday, Pascal Obispo, Lara Fabian, Isabelle Boulay, Cécilia Cara, Patrick Bruel, Axel Bauer, Natasha St Pier, Calogero, Kad, Marc Lavoine, Eddy Mitchel, Souad Massi et Daran y participent, le dernier étant Florent avec lui même, résultat d’un savant montage entre deux interprétations de « Con te partiro » enregistrées par Florent habillé dans deux looks différents. Comme pour « Caruso », le talent du ténor se dévoile à fond, la voix puissante au timbre magnifique et touchant est capable de tenir longuement les notes les plus difficiles. C’est du grand art, acclamé par une standing ovation d’un public aux yeux moites…

15 décembre 2001
Sortie de l’album « 2 », album concept, constitué par les quinze duos créés pour « Double Je ». Sur la pochette, de petites photos multicolores de chaque participant, bien rangées les unes à côtés des autres offrent une composition colorée. Un premier single et un clip en sont extraits : « L’air du temps », en duo avec Cécilia Cara. La pochette aux couleurs tendres se pare d’une note de romantisme grâce à des œillets roses séchés déposés délicatement sur un fond beige rosé. Le clip est un mini scénario de la fin d’une histoire d’amour, réalisé par Spé6men dans un décor moderne mais feutré.

Fin décembre 2001 Après une furtive apparition comme parrain à l’émission « Star Académy », il quitte Paris pour Marseille pour les besoins d’un film. Il s’arrête en Bourgogne où il embrasse ses parents puis il invite toute la famille à se retrouver là bas pour les fêtes de Noël. Il va tourner pendant plus d’un mois « Quand je vois le soleil » avec pour partenaire, la danseuse étoile, Marie-Claude Pietragalla. Ce film devrait sortir en juillet 2003, après avoir été présenté en mars 2003 au festival du film de Paris .
Quelques extraits dévoilant le jeu des deux acteurs, poignant de vérité, de sensibilité et de courage, laissent présager une grande œuvre dont voici le résumé :
« Raphaël aime Margot et Margot aime Raphaël. Oui mais voilà, on apprend que Margot, danseuse étoile de son métier, est condamnée. Il ne lui reste plus que quelques mois à vivre… Entre désespoir et rage, renoncement et révolte, comment traverser sans boussole et sans repère les chemins de l’indicible ? Là où forcément tombent les masques, les faux-semblants, là où chacun se révèle, et n’a plus d’autre choix que d’être au plus proche de sa vérité. Unis par un si grand amour, ils vont essayer, maladroits et malheureux, instinctivement et forcément mal, de vivre avec la fin de la vie, la fin d’un amour. Plongée dans l’inconnu : Alors que pour l’un tout finit, pour l’autre tout recommence, tout est à nouveau possible : l’Amour, un nouvel Amour. Accepter de perdre ce contrôle, de renoncer, Margot s’y refuse désespérément, au-delà de toute évidence. Alors que peu à peu son corps, son « outil de travail  » la trahit, l’abandonne, elle veut tenter d’apprivoiser l’idée que Raphaël forcément en aimera une autre, garder la main sur cet avenir qui lui échappe… »

2002
3 janvier 2002
Il atterrit à Toulouse pour un rendez vous qu’il ne raterait pour rien au monde avec des membres et enfants de l’association ELA pour l’opération « Tous en baskets ». Le généreux parrain passe la journée à choyer ces enfants malades et à discuter et soutenir les parents. Plus tard, quand il est sur le point d’embarquer et qu’un journaliste l’interroge, son cœur resté serré trop longtemps libère ses larmes…

20 janvier 2002

Florent oublie le tournage, le temps de participer aux « NRJ Music Awards » à Cannes. Il foule le tapis rouge aux côtés d’Azucena, resplendissante de beauté. Au cours de la cérémonie, accompagné par Britney Spears, ils annoncent le gagnant de la catégorie « artiste interprète masculin international » : Mickaël Jackson.

Pendant ce court séjour à Cannes, il accueille sur la terasse de son hôtel et à bord d’un bolide orange un jeune homme, pour l’émission « Fan de » de la chaîne télévisée M6.

26 janvier 2002
Il est l’invité de Laurent Boyer dans l’emission de M6 Music : « Graines de stars »

Fin janvier 2002
La famille s’envole vers l’Argentine pour plus d’un an. Florent et Azucena feront toutefois un aller-retour éclair en mai pour assister au festival cinématographique de Cannes. Il profitera de ce court séjour pour participer aux émissions « On a tout essayé » de Laurent Ruquier sur la chaîne 2 et « Stars à domicile » présentée par Flavie Flament sur TF1.

Juin 2002
Un deuxième clip extrait de l’album « 2 » apparaît sur les chaînes musicales notamment sur M6 music. Il s’agit du duo avec David Hallyday « We are the champions », ou les deux chanteurs apparaîssent sous forme d’images virtuelles, une réalisation résolument nouvelle et originale. Hélas, la défaite des français à la coupe du monde de football perturbe la diffusion de ce type de chansons et le single ne sortira pas.
Florent joue au gentleman farmer en Patagonie, en ce coin du monde où évoluent certains des plus rares et des plus beaux animaux du monde : depuis les baleines baignant les côtes atlantiques en novembre jusqu’aux guanacos, en passant par les manchots, les nandous, les condors des Andes et bien d’autres encore. En ces lieux où les distances entre les estancias s’évaluent en centaines de kilomètres, et où les régions les plus australes du globe (en excluant le continent antarctique) sont proches. Une terre où la Beauté naturelle n’est plus un rêve mais une évidence, là où des glaciers gigantesques naissent puis se meurent en des plaintes tonitruantes, s’éclatant dans les eaux tumultueuses de lacs immenses. Là aussi, où l’horizon n’existe pas, parce que la terre et le ciel s’y fondent. Terre de merveilles pour Florent, de rêves pour le voyageur, si difficile à parcourir, que seuls les aventuriers s’y frottent. Voilà où l’un des plus populaires artistes français choisit de se ressourcer, dans la paix et la simplicité d’une famille et d’une ferme. Puissent la rudesse du climat, le vide des déserts interminables et la précarité du confort, rebuter le touriste, celui qui, à fouler cette nature intacte, risquerait de la gâcher. Que la Patagonie, présent précieux pour ses rares habitants, reste le havre de paix de Florent :

« J’ai enfin trouvé
La paix que je cherchais ».

Avec les autochtones, il apprend sans difficulté en bon bourguignon qu’il est, à la protéger, la choyer, y vivre rudimentairement en la respectant pour lui garder sa virginité.
Là bas, l’artiste alimente son imagination et enrichit sa vie d’instants et de contacts simples mais intenses. Ce sont sans doute ces expériences exceptionnelles et la recherche d’une totale liberté qui le poussent à travailler uniquement selon ses propres désirs, d’où des albums variés et imprévisibles qui interpellent et étonnent à chaque fois l’auditeur. Seules les capacités de la voix restent immuables, tant dans les registres rock que classique.

2003
Janvier 2003

On apprend en France qu’un projet d’album serait né en Patagonie .

Février 2003
Plus qu’un projet, l’album est réalisé. Les voix ont été enregistrées en Patagonie et Messieurs Obispo, Florence, Calogero, Daran s’y sont déplacés spécialement. Nous savons que Florent aime reconstituer des familles musicales dans des contextes différents des lieux habituels de travail, comme il l’a déjà fait en Italie. Mais là, c’est une belle surprise tout de même.. Les radios diffusent un premier titre : « Ma liberté de penser » signé Pascal Obispo et Lionel Florence. Le single devrait être dans les bacs le 25 mars et l’album le 8 avril.
Un texte très autobiographique, sincère et courageux qui explique certains malaises et exorcise une amertume ressentie par bien des contribuables.

« Quitte à tout prendre
Prenez mes gosses et la télé
Ma brosse à dents, mon revolver
La voiture ça c’est déja fait
Avec les interdits bancaires
Prenez ma femme, le canapé
Le micro ondes, le frigidaire
Et même jusqu’à ma vie privée
De toute facon à découvert
Je peux bien vendre mon âme au diable
Avec lui on peut s’arranger
Puisqu’ici tout est négociable.
Mais vous n’aurez pas
ma liberté de penser
Prenez mon lit les disques d’or ma bonne humeur,
Les p’tites cuillères tout c’qu’à vos yeux a de la valeur
Et dont je n’ai plus rien à faire
Quitte à tout prendre n’oubliez pas
Le shit planqué sous l’étagère
tout c’qui est beau et compte pour moi
J’préfère qu’ça parte à l’abbé Pierre
j’peux donner mon corps à la science
Si y a quelque chose à prélever
et que ça vous donne bonne conscience
mais vous n’aurez pas ma liberté de penser

J’peux vider mes poches sur la table
Ca fait longtemps qu’elles sont trouées
Baisser mon froc j’en suis capable
Mais vous n’aurez pas
Ma liberté de penser
Quitte à tout prendre et tout solder
Pour que vos p’tites affaires s’arrangent
J’prends juste mon pyjama rayé
je vous fais cadeau des oranges
Vous pouvez bien même tout garder
J’emporterai rien en enfer
Quitte à tout prendre j’préfère y aller
Si l’paradis vous est offert

Je peux bien vendre mon âme au diable
Avec lui on peut s’arranger
Puisqu’ici tout est négociable
Mais vous n’aurez pas
Non vous n’aurez pas

MA LIBERTE DE PENSER
MA LIBERTE DE PEN……SER »

Quant au film « Quand je vois le soleil » tourné en décembre dernier, il paraîtra en salle en juillet prochain.
15 mars :
– Sur M6, un très beau reportage est consacré à Florent.
– Sur France 2, Florent est invité à l’émission spéciale « Chanson numéro un de Michel BERGER ».Il remporte le titre avec « Le paradis blanc ». .

Du 24 mars au 1er avril :
L’adhésion des spectateurs qui attribuent au film « Quand je vois le soleil », le grand prix du public au festival d’Angoulème, se confirme au festival au festival du film de Paris.

25 mars :
Sortie du single « Ma liberté de penser ».

2 avril :
Première interprétation de « Ma liberté de penser » à l’émission télévisée « Top of the pop’s » sur France2.

8 avril :
– La veille, la une du journal « Le Parisien » annonçait « Un nouveau Florent PAGNY ».
– Sortie de l’album « Ailleurs Land » qui évoque l’ailleurs Land de Florent : la Patagonie argentine (voir février). La pochette présente donc Florent en poncho jaune rayé de rouge et de noir, lunettes et cheveux ébouriffés scrutant un paysage désertique en bordure de mer ( au dos). Il est pensif appuyé sur un bâton qu’il a sculpté lui-même. Serait-il en train de réfléchir à ces quelques phrases qui concluent le livret : « Je remercie tous ceux qui, de près comme de loin, contribuent à l’existence de ce nouvel album, de ceux qui font les chansons jusqu’à ceux qui les écoutent…- merci d’être là – PS : protégeons la nature et NON à la guerre ». Dans le livret, les paroles des chansons se détachent sur fond de nature photographiée par Jean Marie MARION.

1) Je trace.
2) Ailleurs land.
3) Ma liberté de penser.
4) Je parle même pas d’amour.
5) La folie d’un ange.
6) Le feu à la peau.
7) Sauf toi.
8) Demandez à mon cheval.
9) Mon amour oublie que je l’aime.
10) Guérir.

11) Sur mesure.

D’avril à juillet, la promotion :
Alors que les derniers albums de Florent étaient sortis pratiquement sans « promo », il n’en est pas de même pour celui-ci. Le 9 avril, Florent assure trois séries de dédicaces à Marseille, Rennes et Paris au cours d’une journée bien remplie puis en mai, il va enchaîner émissions de radio, de télé et apparitions sur scène. Parmi elles :

– Le 13 avril :
Il passe sur FR3 dans l’émission de Marc Olivier FOGIEL : « On ne peut pas plaire à tout le monde »

– Le 19 avril :
Une émission spéciale lui est consacrée sur FR2 animée par Daniela LAMBRUSO.

– Le 10 mai :
Florent est invité à l’émission « D’une rive à l’autre : entre Paris et Alger » animée par NESS sur France 2. Il ouvre le spectacle avec « Savoir aimer » chantée en groupe avec notamment des chanteurs des « 10 commandements ». Plus tard dans la soirée, il interprètera « Ma liberté de penser ».
– Le 13 mai :
Florent chante je trace et quelques notes de « Caruso » a capella au cours de l’enregistrement d’une émission pour M6 animée par Benjamin CASTALDI.

– le 26 mai :
Il est invité à l’émission « Symphonic show » sur France 3 aux côtés de Pascal OBISPO.

– le 17 juin :
Il chante pour la première fois la chanson préférée de son opus : « Je ne vous parle même pas d’amour » dans l’émission « Top of the pop’s » animée par NESS.
– le 21 juin :
Florent est présent à la Fête de la musique dans l’émission présentée par ARTHUR sur TF1. Il y chante « Ma liberté de penser », « Je trace »…

– le 22 juin :
Il est l’invité de Michel DRUCKER dans « Vivement Dimanche » où il a la surprise de retrouver ses parents et ses amis : Patrick BECKER son chauffeur et Laurent ZERAT lesquels, à l’issue de cette émission vont créer un groupe : « BEC’AIR et le DOC », Jean Marie MARION, KAD et O, DARAN et Pascal OBISPO…

– Florent paraîtra également dans de nombreuses émissions de radios matinales et locales (invité à la méthode CAUET le 30 mai sur Europe 2 ou encore sur Canal + pour les 60 ans de Johnny pendant laquelle, pour l’anecdote, il lui offre 60 gâteaux d’anniversaire).

Le 17 mai :
Entrée en scène de Florent sur la tournée de « Night of the Prom’s » qui débute à Anvers, pour se poursuivre en France du 20 au 28 mai. Florent commence par un medley « N’importe quoi, si tu veux m’essayer, bienvenue chez moi et chanter » il poursuit avec « Et un jour une femme » accompagné 80 musiciens, l’émotion est au rendez vous. Pendant « Savoir aimer » puis «Ma liberté de penser », on a l’impression que le public a changé. Tout le monde chante, bouge, danse, Florent a embrasé la salle. Il termine par « We are the champions » avec John Miles. La voix est remarquable ! Enfin, tous les invités reviennent sur scène pour interpréter « Hey Jude » des Beatles.

Le 18 mai :
Il apparaît également sur scène devant une foule éclectique, rassemblée au champ de mars pour soutenir l’association « Laurette » fondée par Madame FUGAIN. Florent, MAURANNE et Liane FOLY chantent ensemble.

6 juin :
600 000 albums sont déjà vendus ainsi que 600 000 singles « Ma liberté de penser ».
Florent est numéro un pour l’album et pour le single depuis leur sortie (excepté la sema
ine du 23 avril où il a été devancé par Madonna). Les magazines de télévision titrent alors : « Le retour gagnant ».

5 juillet :
Il donne son premier concert « Ailleurs Land » à Bobital en Bretagne devant 25 000 personnes réunies pour le festival des « Terre Neuvas ».

8 juillet :
Il est ovationné par 6000 personnes pour son second concert donné au théâtre de verdure d’Aix les Bains.

Du 13 juillet au 9 août :
Une série de 17 concerts est prévue a l’Olympia de Paris et Florent jouera les prolongations jusqu’au 9 août.

Le 13, le grand jour !

Première pour Florent mais première aussi pour cette salle mythique qui innove en ouvrant ses portes en été, se jouant ainsi d’un Paris déserté au profit des plages. Qu’à cela ne tienne, Florent et son public braveront la canicule et feront salle comble chaque soir de concert. Le pari sera réussi, le talent incontestable du chanteur et la qualité du spectacle toucheront le cœur du public.
Le spectacle commence par une première partie assurée par le DARAN qui a composé pour Florent, « Je parle même pas d’amour », « Mon amour oublie que je l’aime », « Guérir », « Sur mesure » et « La folie d’un ange ». Le chanteur est talentueux tant, en temps que compositeur, qu’interprète. Après un court entracte, il cédera la place à Florent.

Florent déambule sur scène avec pour accessoire une sorte de canne de maître à danser qui n’est autre que le pied du micro enjolivé de plumes colorées. Le costume est conçu dans le même esprit. Il est en peau souple d’un beige très pâle enrubanné de tresses qui virevoltent à chacun des mouvements de l’artiste. Le pantalon est gracieusement glissé dans de superbes bottes. L’ensemble est résolument original et actuel comme les cheveux décolorés et coiffés en dreadlocks et le port de lunettes teintées mais il est aussi empreint d’un souffle de grand siècle qui confère une aura encore plus grande à l’artiste. Le chanteur est à l’aise, il évolue dans un jeu de lumières recherché, il dialogue en toute simplicité avec son public et la voix est incontestablement extraordinaire, elle surprend le néophyte et étonne encore les habitués. Au début du spectacle, c’est une scène en mouvance du haut vers le bas qui lui amène ses musiciens :

Arrangements : Sébastien CHOUARD.
Claviers : David BERLAND.
Guitares : François DELFIN et Sébastien CHOUARD.
Basses: Olivier BROSSARD
Batterie: David SALKIN.
Choeurs: Magali BONFIL et Gaëlle HERVE.
Guitare sur Chanter : Laurent ZERAT

Le choix des chansons ne relève pas du hasard, leur succession est organisée avec grand talent et Florent sait communiquer exactement à son public les émotions qu’elles évoquent.

Quand il entre en scène, il séduit d’emblée avec « Châtelet les halles » puis poursuit par de nouveaux titres comme « Ailleurs Land », « Je parle même pas d’amour » qu’il dédie avec humilité aux intermittents du spectacle ou encore « Le feu à la peau » qu’il présente avec humour en cette période de canicule. « Terre » lui offre l’occasion d’évoquer son « ailleurs land » d’Amérique du sud. Il ponctue ces nouveautés par des titres devenus désormais des classiques de son répertoire comme « Chanter ». Cette chanson lui donne l’occasion de réaliser un vieux rêve de gosse de son médecin Laurent ZERAT surnommé le Doc. Il l’invite à monter sur scène afin de l’accompagner à la guitare acoustique. Après un court entracte il revient à moto pour entonner avec un timbre, une force, une clarté de la voix exceptionnels « l’homme à la moto » d’Edith Piaf. A mi- spectacle, il présente ce « N’importe quoi » qu’il a écrit et composé et qui a marqué le début de sa carrière. Florent discute, sa simplicité séduit, sa connivence avec le public est évidente et quand il entonne « Et un jour une femme », « Mon amour oublie que je l’aime », « Guérir » ou « Savoir aimer », le lyrisme de la voix et la sensibilité du personnage émeuvent. Mais l’artiste veut s’amuser aussi, « Demandez à mon cheval », « Si tu veux m’essayer » ou « Ma liberté de penser » embrasent la salle. Et comme tout bon spectacle ne se termine pas sans rappel, il clôt la soirée avec un « Caruso » a capella en devant de rideau. C’est grandiose!

A la sortie Florent fait preuve d’une grande disponibilité envers son public et se plie avec gentillesse et sympathie au rituel des dédicaces qu’il accompagne d’un sourire et d’un petit mot personnel pour chacun. Il ne manquera ce rendez vous que deux soirs, l’un à cause d’un départ rapide pour la Belgique afin d’y tourner le clip de « Je trace » et l’autre pour des raisons personnelles graves.

15 juillet :
Sortie dans les salles parisiennes du film « Quand je vois le soleil ».
Le single de « Je trace » est dans les bacs. La pochette du single est cartonnée et découpée sur fond de ciel bleu comme un livre d’images, en suivant le contour du 4×4 rouge conduit Florent qui « trace » dans le désert de Patagonie.


L’automne des concerts :

Florent donne un récital complet au cours de 3 festivals.
– Le 12 août à Colmar, les journaux alsaciens titrent : « Florent l’ensorceleur, un look, une gueule et une aura incroyable ».

– Le 16 août à Nandrin en Belgique.

– Début septembre enfin à Chalon en Champagne

– Du 16 octobre au 5 décembre :
Afin de proposer le spectacle de l’Olympia aux provinciaux, Florent débute une tournée d’automne à Pau le 16 octobre qu’il terminera le 5 décembre à Nice après s’être produit dans 25 villes de province, de Belgique et de Suisse.

– 27 novembre, l’apothéose :
Florent produit son spectacle de l’Olympia au palais omnisport de Bercy à Paris. La voix est là, l’ambiance aussi, la salle s’embrase. Les provinciaux qui n’ont pas hésité à se déplacer pour cette occasion unique s’unissent au public parisien pour couronner le chanteur. A la fin du spectacle, Florent leur rend hommage et offre en toute humilité, une délicate attention verbale à ses fans.

L’automne des télés :

C’est en août qu’est diffusé le clip de « Je trace » que Florent a tourné en Belgique profitant d’une relâche à l’Olympia. On le voit à moto, cheveux au vent dans une ambiance un peu irréelle mêlant des images naturelles à des images de synthèse qui « trace » vers la belle Azucena lovée dans un champ de fleurs auprès de ses enfants qui jouent.

Florent va s’impliquer dans plusieurs émissions télévisées :

– 2 septembre : enregistrement de « Top of the pop’s » sur France 2 ;
-13 septembre : « Hit Machine » sur M6 et Canal + qui lui consacre son émission du soir à 21h avec Kad et O.
– 24 septembre : « plus vite que la musique sur M6 ».

– 11 octobre :
Il interprète « L’homme à la moto » à l’émission « Spéciale Edith PIAF »sur TF1.

– 15 novembre :
Il participe à l’émission « Chanson numéro un, spéciale Serge Lama » sur TF1.

– 18 novembre :
Il est à Las Vegas pour honorer de sa présence l’émission spéciale Céline Dion sur la 1, animée par Flavie FLAMANT.

– 27 décembre :
Florent est à TF1, sur le plateau de l’émission « Les disques d’or » qui propose un vote du public pour la meilleure chanson. Il gagne avec « Ma liberté de penser »


L’automne des disques :

– Octobre :
Le DVD du concert de l’Olympia est mis en vente, enveloppé d’une pochette cartonnée avec une photo de Florent en costume de scène, allongé dans le fauteuil de cuir rouge qu’il s’était fait installé dans sa loge. Il a été réalisé par les spé6men qui l’ont enregistré les 28 et 29 juillet à l’Olympia. Il est doublé d’un bonus avec : « backstage, vos sensations, …avant l’Olympia » et 21 clips de « N’importe quoi » à « L’air du temps ».

– Novembre :
Sortie d’un long box de 3 CD qui couvrent sa carrière, avec une interprétation poignante de Florent dans un titre inédit « Amsterdam » de Jacques BREL. La pochette cartonnée est agrémentée d’une photo proche de celle qui a couvert les affiches de la tournée. Un Florent patagon très naturel et à la chevelure ébouriffée.

13 décembre :
C’est l’été dans l’hémisphère sud, Florent rentre en Patagonie pour y passer Noël : un repos en famille bien mérité. Pourtant il est en train de concocter une belle surprise à son public (voir printemps 2004).


2004

27 janvier :
Florent est en Argentine mais M6 diffuse dans « Le droit de savoir » un reportage sur Florent enregistré précédemment, dans lequel il éclaircit de façon très objective et sincère ses différents avec le fisc.
C’est aussi en janvier qu’est diffusé le clip de « Demandez à mon cheval » mais hélas, alors que la pochette est sous presse, le single ne sortira pas, tué peut être par le téléchargement. Il en est de même d’ailleurs pour le single « Ailleurs Land ».


27 février :
Florent est de retour en France.

28 février :
« Ma liberté de penser » est nommée pour la chanson originale de l’année aux victoires de la musique au zénith de Paris. On peut lire sur le programme de cette soirée : « L’interprète de choc a publié son 9ième album – Ailleurs Land – au printemps dernier, avant de remplir l’Olympia au cœur de l’été, suivi par une tournée triomphale à l’automne, tandis que – Ma liberté de penser – s’incrustait en tête des ventes et au sommet des titres francophones les plus joués dans le monde en 2003 ».

30 avril :
Florent participe à un festival à Vincennes et donne un concert au cours duquel il étonne tout le monde en chantant pour la première fois en public « Many river to cross »de Jimmy CLIFF, et il est invité à une « Spéciale Michel SARDOU » pour interpréter « Le France » et Ailleurs Land.

4 Mai :
Florent est rentré en France depuis plus d’un mois. Il répond présent au président Guy D’ALBA de l’association ELA pour animer une émission au cours de laquelle les téléspectateurs feront des dons au profit de la recherche contre les leuco dystrophies. Monsieur d’Alba dira « du chanteur, discret mais généreux et historique parrain de l’association » : « il s’est complètement investi et participe à toutes les réunions, travaille pour réunir le plateau de variétés ».

Notons que dans le même registre, son disque de platine « Ailleurs land » avait été mis aux enchères en février, au profit de la recherche dans le domaine des neurosciences.

Printemps 2004 :
Une tournée est annoncée.

– Du 11 mai au 26 juillet :

De la première au Havre le 11 mai jusqu’à l’ultime représentation en « Ailleurs Land »… à Arcachon le 26 juillet, 35 villes accueilleront le chanteur d’est en ouest (de Brest à Genève en passant par Metz et Strasbourg…) et du nord au sud (de Spa en Belgique à Pau en passant par Clermont Ferrand et Chalon sur Saône, sa ville natale…) et dans chacune d’elle se jouera sensiblement le même scénario.

Comme à l’Olympia la soirée commence par une première partie mais cette fois, c’est Fred Blondin qui l’assure.


Pour cette seconde invitation au voyage en « Ailleurs Land », Florent a troqué son costume de scène contre des tenues plus simples encore basées cependant sur ces pantalons confectionnés dans des cuirs travaillés et originaux qu’il affectionne. Le blond de la chevelure s’est éclairci et les dreadlocks ont fait place à une coupe très courte.
Sur scène, d’entrée il accueille le public par un message : « Bienvenue chez moi ». Il demande aux techniciens d’éclairer la salle afin de faire connaissance, l’esprit du spectacle est donné : Chaleur, bonne humeur et convivialité seront au rendez vous. Florent est souriant, prêt à consacrer du temps à son public. Il pose pour les photographes amateurs de la fosse, il converse avec l’un ou l’autre ou la salle entière, et quand les petits cadeaux fusent sur scène, il les accueille d’un sourire, d’un mot gentil ou d’un clin d’œil pour le lanceur. Cet échange d’amitié est un vrai bonheur et il existe aussi avec ses musiciens :

Claviers : David BERLAND.
Guitares : François DELFIN et Xavier Hammond
Basses : Olivier BROSSARD
Batterie : David SALKIN.

Florent CHANTE pendant près de deux heures de cette voix magique lui permettant de voguer sur les ambiances musicales extrêmement variées de son répertoire : « Et un jour une femme », « Ma liberté de penser », « Châtelet les Halles »…ou encore « Chanter » dont il projette les paroles pour en faire un décor géant et pour permettre au public de chanter en un gigantesque karaoké de plusieurs milliers de personnes. Le lyrisme de sa voix lui permet aussi d’aborder les œuvres de compositeurs comme Jimmy CLIFF ou Lucio Dalla. Il interprète « Many river to cross » du premier et « Caruso » du second dans une nouvelle version acoustique plus proche de celle du créateur. De plus, toujours grâce à ses capacités vocales extraordinaires il passe, pour le plaisir de tous, de ce répertoire classique au délire du rock endiablé « Hygiaphone » du groupe Téléphone sur lequel il s’amuse comme un fou ou encore, dans un autre registre, à « Requiem pour un con » de Serge Gainsbourg.
Dans chacune des 35 villes le spectacle se termine sous un tonnerre d’applaudissements, la foule chante entre deux rappels et Florent finit comme il a commencé avec un doux message : « Quelques mots »…

– 2 juin, concert de Nancy :
Bien que Florent n’ait jamais souhaité de publicité autour de son action pour ELA, il a compris notamment depuis l’émission de France 2, que la notoriété aide à rassembler des fonds. Au lendemain du concert, les journalistes de Nancy qui semblent l’apprécier beaucoup lui consacrent un titre particulier dans le journal « L’est républicain »: « Florent PAGNY: ma liberté d’aimer »
Avant son concert au Zénith, Florent a fait le détour par les locaux de l’association ELA et leur a fait le don de toute sa recette. Il a aussi convaincu musiciens et techniciens d’en faire autant.

– 26 juillet :
La dernière à Arcachon :
Pour les fans c’est « la Der ». Ils savent qu il n’y aura plus d’ « Ailleurs land », en tout cas plus sur scène. Ce concert doit être une fête et ils mettent tout en œuvre pour cela, ils ont emporté dans leurs bagages tous les artifices nécessaires (ballons orange, teinte préférée de Florent etc.…) mais ce qu’ils ignorent c’est que Florent aussi a concocté quelques surprises.

Déjà, c’est un Florent meilleur que jamais qui chante ce soir. Il se surpasse, notamment pour Caruso pour lequel il avouera, s’être fait un immense plaisir. Et puis il remercie et remercie encore la fidélité, la discrétion, le respect du public. C’est un grand moment, la salle entière le ressent, il règne sur scène et dans la fosse une ambiance ambiguë où rires et larmes, joie et nostalgie se mêlent. Et juste au moment où l’émotion est déjà grande il envoie a capella, les premières notes d’une chanson qu’il a composée et écrite à ses débuts et qu’il n’a jamais chantée sur scène : « Ma vie de mort ». Sur scène, dans la fosse, l’émotion est à son paroxysme et elle gagne le public entier ! Alors les musiciens nous offrent dans un rythme délirant un morceau du groupe AC/DC. Avant les rappels, pendant « Savoir aimer », Florent descendra dans la fosse pour prendre dans ses mains chacune des mains de ce public avec lequel il a crée des liens et une complicité incomparable. Florent est lui même très ému ! Après « Quelques mots », Florent quittera la scène les bras chargés de roses orange et de cadeaux et le public s’en ira le cœur chargé de souvenirs.

Notons qu’en cours de tournée, au lendemain du 23 juin, date du concert de Lyon, Florent regagne les plateaux parisiens le temps d’une soirée. Il honore de sa présence la prestigieuse émission consacrée par TF1 à l’anniversaire des 80 ans de Charles Aznavour. Charles et Florent interprètent en duo « Emmenez moi ». C’est magnifique !

11 Août :
Florent fait venir sa famille sur un tournage où il joue D’Artagnan pour une adaptation des Trois mousquetaires pour France 2. Il tourne aux côtés d’acteurs comme Arielle Dombasle dans le rôle de Milady, AZUCENA son épouse dans le rôle de la reine, Julie et Guillaume Depardieu, pour n’en citer que quelques uns. Le film est produit par Jean Luc AZOULAY et Josée Dayan. Il est tourné dans des splendeurs du patrimoine français comme les châteaux de Chantilly, de Dampierre, de Maison – Laffite ou encore dans l’abbaye du Val. Il s’intitulera Milady.

Début septembre :
– Sortie du single « Chanter qu’on les aime ». Florent a collaboré avec Corneille, Yannick Noah, Garou… à un single nommé « Chanter qu’on les aime » au profit d’une association mondiale des amis de l’enfance.


Automne:
Florent n’est pas reparti en Argentine, il assiste à de nombreuses émissions de télé et de radio.
Garderait-il des projets musicaux secrets ?

– 29 septembre, il est à RTL pour studio 22.
– 5 novembre, Florent chante sur le plateau de la « star académie » à TF1.
– 26 novembre, Florent est l’invité de « La méthode CAUET » à TF1
– 30 octobre : Diffusion de l’émission « Les choristes » enregistrée le 23 dans les studios de TF1 et animée par Flavie FLAMANT. Le public y est convié et agréablement surpris par la chanson qui va être interprétée par Florent. C’est un air d’opéra composé par CALOGERO : « Io le cante per te ». La voix bien sûr est à la hauteur, extraordinairement belle et performante. L’émotion est rare et des larmes perlent aux paupières du public.

8 novembre :
Le nouvel album « Baryton » est dans les bacs et le premier single qui en sera extrait et qui sera destiné à la promotion sera « Io le cante per te ». Il est accompagné d’un DVD : documentaire sur les coulisses de « Baryton ».

Il est entièrement constitué de chansons d’opéras, quelques inédits composés par CALOGERO, Yvan CASSAR et DARAN et des extraits d’œuvres connues de Puccini, Verdi, Davide ESPOSITO et Francesco De BENEDITTIS, Bernstein, LLUIS LLACH.
Florent a travaillé et enregistré aux studios Abbey Road à Londres, avec l’orchestre philharmonique de Londres sous la direction d’Yvan CASSAR.

1) Io le cante per te (Giuseppe GIUNTA et CALOGERO)
2) Nessun Dorma (extrait de « Turando » de PUCINNI)
3) Guide me home (en duo avec la célèbre chanteuse lyrique Patricia PETITBON)
4) Volo di Notte (Christian LEJALE et Yvan CASSAR)
5) Finche’pace non avro’(Davide ESPOSITO et Francesco de BENEDETTIS)
6) La donna e mobile (extrait de « Rigoletto » de VERDI)
7) Silenzio e pace (Giuseppe GIUNTA et DARAN)
8) Maria (extrait de « West side story »)
9) E Lucean le stele (extrait de « La Tosca » de PUCINNI)
10) The day we made God cry (Paul Manners, Francesco de BENEDITTIS et Davide ESPOSITO)
11) Una nube blanca (LLUIS LLACH, adaptation espagnole de « Un Nuvol Blanc » par Victor MANUEL)


La photographie qui illustre la pochette de l’album est signée Jean Marie Marion : alors que Florent travaillait en studio, le photographe le sollicite pour une séance de poses. Une luminosité trop vive les contraint à occulter une fenêtre avec un tapis oriental qui se trouve là par hasard. Spontanément, Jean Marie tire parti de ce fond inopportun et prend un cliché du chanteur bras croisés le dos au tapis coloré. L’image inattendue est harmonieuse, les deux artistes décident d’en habiller l’album. Le look est radicalement différent de celui d’ « Ailleurs Land », Florent a gardé les cheveux longs et bruns qu’il arborait pour tourner D’Artagnan. Il est vêtu d’un tee-shirt aux motifs rouges comme ceux du tapis qui lui sert de décor et l’image est enjolivée d’un cadre de volutes dorées. Jean Marie Marion va s’employer aussi à illustrer le livret qui doit être en osmose avec le lyrisme des œuvres et de la voix. Florent se vêt alors de tenues magnifiques, manteau brodé d’or, chemise à jabot, ceinturon perlé tel un prince vénitien directement issu de la « Comédia del Arte ». La cohésion avec le contenu classique de l’album est parfaite, on se prend à rêver de romantisme. Le costume est cependant actualisé d’artifices branchés, large béret orné d’une broche, lunettes mauves assorties au manteau, mitaines de cuir. L’ensemble est très réussi !
Puis, en conclusion, quelques mots d’un Florent sensible:

« Je dédie cet album à ma mère qui m’a transmis le goût de la musique classique et la voix qui va avec et à Inès Gaétan qui fut ma professeur de chant.
Et à toi ma chère grand-mère, qui me demande toujours : Quand est ce que tu vas chanter avec ta vraie voix ? Pour tes 90 ans, ça y est c’est fait ».



1er décembre, le concert de l’amour :

Triste anniversaire : les 10 ans du sidaction.
La célébration est fixée au théâtre du Châtelet à Paris, où une représentation donnée au profit de l’association, va marier musique classique et populaire. La famille artistique : Pascal OBISPO, Florent et CALOGERO est mobilisée. Après avoir foulé le tapis rouge, au balcon s’installent Madame CHIRAC et sa fille Claude, Jean Claude BRIALY, le ministre de la santé, Monsieur Douste-Blazy et le maire de Paris, Monsieur Delanoë. Un public disparate a répondu présent et la salle est comble.
La soirée commence par une allocution de Line Renaud, suivie du président de l’association, Pierre Bergé, et du ministre de la santé. L’Orchestre Philharmonique de Paris assure la première partie, suivie d’un court entracte, puis c’est au tour de Nana MOUSKOURI.
Les trois amis vont ensuite illuminer la deuxième partie malgré le décor sobre, et les costumes noirs en guise de deuil. Natasha St PIER, Daniel LEVY, PASSI et la chorale d’enfants, la Maîtrise des Hauts-de-Seine les rejoignent le temps d’un duo.
Florent commencera les duos avec Natasha St PIER dans un « Savoir Aimer » d’autant plus touchant vu la circonstance, lui succédera « Et un jour une femme » avec Daniel LEVI, « Ma liberté de penser » avec Pascal OBISPO, et « Y’a pas un homme qui soit né pour ça » avec Pascal. Le choix des chansons est remarquable et en ce jour les paroles ne peuvent laisser indifférent, l’émotion est forte. Mais quand Florent chante seul « Io le cante per te », non seulement les spectateurs lui rendent hommage mais les musiciens classiques aussi. Ils s’accordent à reconnaître la prestation et la performance vocale excellentes.
Les interventions de Florent sont entrecoupées par des chansons de ses camarades, il règne une belle cohésion dans le show et tous contribuent à une bonne ambiance, à un grand moment. Le concert s’achève sur une ovation de tous les artistes.
Parallèlement à ce concert sort un double album « 10 ans ensemble » avec entre autres le single et le clip « Y’a pas un homme qui soit né pour ça ».

7 décembre :
Sortie d’un livre de photographies intitulé « Florent PAGNY, Jean Marie MARION ».

Les belles photographies de « Baryton » viennent grossir la collection de Jean Marie Marion ancien mannequin, danseur et ami de toujours. Bien avant la célébrité de Florent, Jean Marie fixe leurs meilleurs moments ensemble avec un simple appareil polaroïd, puis au fil des années il se constitue un album bien rempli notamment avec de magnifiques images de Patagonie. Après avoir travaillé pour « Baryton », les deux amis feuillettent la collection et l’envie leur prend de la faire partager aux admirateurs de Florent, aux passionnés de photographie ou encore aux autres… Un livre magnifique est édité, avec en couverture la même image que celle de la pochette du CD. Florent offre une dédicace à ses acheteurs à la FNAC ce jour de sortie.

13 décembre :
Sortie du single « Io le cante per te » dans une pochette ornée dans le même esprit que le livret de l’album par une photo de Jean Marie MARION : Florent est en manteau de velours brodé dans une position debout et aérienne tel un danseur classique.


2005


Février :
Diffusion sur « 13ième rue » d’un court métrage où on retrouve Florent en tant qu’acteur.

Mars:
Le deuxième single « Guide me home » en duo avec la célèbre chanteuse lyrique Patricia PETITBON est diffusé sur toutes les radios.

Juillet : Florent passera au Palais des congrès un jour sur deux, à partir du 7 jusqu’à la fin du mois. Une tournée suivra dont voici les dates actuellement connues :

– 26 septembre : Lille
– 28 septembre : Rouen
– 30 septembre : Caen
– 4 octobre : Bruz
– 6 octobre : Bordeaux
– 8 octobre : Pau
– 10 octobre : Toulouse
– 12 octobre : Montpellier
– 14 octobre : Nice
– 16 octobre : Marseille
– 22 octobre : Lyon
– 26 octobre : Grenoble
– 28 octobre : Genève
– 4 novembre : Bruxelles
– 8 novembre : Amnéville
– 10 novembre : Strasbourg
– 12 novembre : Le Mans


Homme Vrai, Vraie voix.
Reste Vrai Florent.
MERCI ! ! ! ! !